Les grèves à la SNCB, vaste sujet. Un nouveau texte concernant la mise en place d’un service minimum devrait bientôt arriver sur la table du gouvernement, mais il fait grincer les dents des syndicats.
Le ministre de la Mobilité, François Bellot, voudrait désormais que les cheminots fassent connaître leur choix de participer ou non à une action de grogne syndicale, 4 jours ouvrables avant la date de la grève prévue. Cette demande visant à connaître les effectifs présents ou pas devrait ainsi permettre d'organiser un service minimum. Le texte devrait arriver dans les prochaines semaines sur la table du gouvernement mais CSC et CGSP Cheminots rejettent déjà cette proposition. Christophe Deborsu, ses invités et ses chroniqueurs en ont parlé ce dimanche midi sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche.
"Alors elle attend quoi ? Le soir avant pour se dire si elle va faire grève ou pas ?"
La journaliste Emmanuelle Praet est revenue sur ce laps de temps de quatre jours. Elle ne comprend pas ce qui pose problème. "Prévoir quatre jours avant. La personne qui travaille à la SNCB si oui ou non elle va faire grève. Alors elle attend quoi ? Le soir avant pour se dire si elle va faire grève ou pas ? Franchement, quand on prend le train, l’usager, il a envie de quoi ? De savoir s’il peut aller d’un point A à un point B, c’est tout ce qu’on demande. J’ai l’impression que l’on découvre ce service minimum. Moi j’ai retrouvé dans les annales déjà des propositions depuis 2008, donc ce n’est pas ce méchant gouvernement, ça fait des années simplement que les usagers demandent de pouvoir utiliser", a-t-elle fait remarquer.
"Si ce n’est pas simplement pour pouvoir utiliser un service minimum ?"
Emmanuelle Praet a ensuite mis en lumière les millions que la SNCB donne aux syndicats et qui, selon elle, devrait assurer un fonctionnement des services chaque jour de l’année. "Je rappelle aussi, et je n’ai jamais eu de réponse à cette question, la SNCB donne aux syndicats 5,4 millions pour la paix sociale. La paix sociale, c’est aussi pouvoir aller d’un point A à un point B. A quoi sert cet argent, si ce n’est pas simplement pour pouvoir utiliser un service minimum ?", a-t-elle demandé.
"Ça n’a absolument rien à voir avec le service minimum. Dans toute organisation syndicale, avec toute société, il y a un fond syndical qui est dégagé pour faire que les organisations syndicales puissent fonctionner", lui a répondu Michel Abdissi, secrétaire général francophone CGSP-Cheminot. Mais cette réponse n’a pas eu l’air de la convaincre.
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