Juliette était l’une des invitées de C’est pas tous les jours dimanche ce midi. La jeune femme qui a tenté de ses suicider il y a un peu moins d’un an avait un message clair à faire passer.
En décembre 2015, Juliette s’est jetée dans le vide depuis le dernier étage du bâtiment de son école. Elle témoigne aujourd’hui pour la première fois sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche pour que les jeunes arrêtent de commettre l’irréparable.
"Je vois une photo où il embrassait une autre fille"
Elle a d’abord expliqué comment elle en était arrivée là. "À ce moment-là, j’avais d’énormes problèmes et je gardais tout à l’intérieur de moi. Malheureusement je n’ai pas eu le courage d’en parler à mes parents, d’en parler à une psychologue et du coup pour moi la meilleure solution c’était ça, alors que ce n’est pas du tout la bonne solution à entamer quand on ne se sent pas bien dans son corps. À ce moment-là, j’étais avec le garçon depuis un an et demi et c’était mon vrai premier amour et le premier amour c’est toujours un choc. Et ce matin-là je rentre dans sa chambre à l’internat, je vais fouiller un peu dans son GSM et je vois une photo où il embrassait une autre fille. Et apparemment c’est ça qui m’aurait fait le déclic."
"Même encore là je ne me souviens de rien"
Quand elle s’est réveillée à l’hôpital après plusieurs jours de coma, Juliette ne se souvenait plus de rien et avait même oublié qu’elle avait tenté de se suicider. "C’est ma famille qui m’a expliqué parce que même encore là je ne me souviens de rien. Mais apparemment quand je me suis réveillée du coma, je ne savais pas du tout que j’étais à l’hôpital parce que j’avais essayé de me suicider. Je pensais que j’y étais bêtement parce que j’avais fait un accident ou je pensais que j’étais enceinte, ou une petite connerie du genre, et quand ils me l’ont avoué je ne les croyais pas du tout."
"Dès qu'ils sentent que quelque chose ne va pas, qu'ils préviennent quelqu'un"
"J'ai envie que les jeunes, dès qu'ils ne se sentent pas bien dans leur tête, dans leur corps, ou dans leur peau, dès qu'ils sentent que quelque chose ne va pas, qu'ils préviennent quelqu'un. Que ce soient leurs parents, leur éducateur, le PMS de l'école, une psychologue... Il faut qu'ils fassent le premier pas pour aller parler et il faut vraiment qu'ils y réfléchissent, qu'ils ne fassent pas ça sur le coup d'une impulsivité", a insisté la jeune femme.
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