Eric Lammers, ancien terroriste ayant passé une vingtaine d’années en prison, était l’invité de "C’est pas tous les jours dimanche". Face à ses propos, la chroniqueuse Emmanuelle Praet était mal à l’aise.
"J’en reste sans voix. Franchement, j’en suis sidérée", explique Emmanuelle Praet face au récit d’Eric Lammers, ancien terroriste et auteur du livre "Une âme plus si noire". L’homme qui a passé une vingtaine d’années en prison expliquait la façon dont il est entré dans l’extrêmisme. "Je m’imagine dans 30 ans avec un jihadiste à cette place. Il va écrire un livre en disant qu’il a fait des conneries, qu’on lui a dit de le faire… Va-t-on lui donner une tribune ? Moi, je n’ai pas envie. Je suis mal à l’aise, je n’ai pas envie de comprendre." Elle continue, s’adressant à Eric Lammers : "Je ne vous juge pas. Je n’ai juste pas envie parce que j’ai peur. J’ai peur que des gens se disent comme vous que dans 30 ans, ils seront autrement". "Vous avez parfaitement raison", répond l’auteur.
"J'étais un monstre"
Eric Lammers affirme que c’est suite aux expériences et souffrances qu’il a vécues que la "déradicalisation s’est faite toute seule" dans "sa tête". "J’ai eu besoin d’exprimer toutes ces choses. L’expression de ces choses peut permettre de faire comprendre à quelqu’un qui n’est pas encore totalement radicalisé dans quoi il s’entraine, qu’il va le regretter toute sa vie. Je ne cherche pas à justifier ce que j’ai fait. J’étais un monstre, j’étais une crapule, j’ai fait des conneries immondes, j’ai fait souffrir énormément de gens… Il y a 30 ans, j’étais un jeune con prétentieux, égoïste et imbus de ma personne." "Je pense que ça peut arriver à n’importe qui", conclut Eric Lammers.
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