Ce midi sur le plateau "C'est pas tous les jours dimanche", trois citoyens, gilets jaunes, ont estimé que s'ils ne soutenaient pas la violence de certains dérapages, ils comprenaient ceux qui les ont commis. Ils assurent aussi que le mouvement ne baissera pas les bras tant qu'il ne sera pas entendu par le gouvernement.
Stéphanie Servais, gilet jaune de Wandre et mère de famille : "Moi je pense que les gens qu'on appelle les casseurs, ce sont des citoyens comme nous. Nous en tant que gilets jaunes on est censés représenter tous les citoyens. Ils ne s'expriment pas de la même façon que nous, mais si tout le monde allait bien personne n'aurait envie de tout casser. Et il faut vraiment, et là je m'adresse particulièrement au gouvernement, comprendre qu'il est facile de tomber dans cet extrême et si à un moment donné on ne nous écoute pas, je pense qu'on va aller de plus en plus dans ce sens-là parce que les gens qui en ont marre et qui pensent qu'il faut tout casser sont de plus en plus nombreux."
La police a "mis le feu aux poudres"
Julien Lecomte, gilet jaune de Feluy, était lui présent lorsque la police a commencé à repousser les citoyens présents. "J'ai vu une autopompe et une vingtaine de policiers pousser un homme à terre. C'est ça qui a mis le feu aux poudres. Moi j'y étais, je n'ai pas honte de le dire. Après je n'approuve pas forcément la violence mais j'estime qu'être pacifiste c'est bien. C'est bien beau tout ça. Mais ce n'est pas en étant gentil qu'on va arriver à quelque chose. Ça c'est clair et net."
Christophe Deborsu lui demande alors s'ils sont prêts à continuer ? "Si ça se calme pas, effectivement. Je ne dis pas qu'il faut faire ça, mais après ce que j'ai vu au niveau policier, franchement c'est honteux, j'ai honte d'être belge, honnêtement."
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