Il y a quelques jours, Charles Michel s’est exprimé lors d’une conférence devant la presse internationale à Bruxelles au sujet des attentats du 22 mars. Le Premier ministre a reconnu "un échec" pour notre pays, mais a refusé l’idée qu’il y aurait un "Etat défaillant". Le libéral a aussi souligné qu’il a fallu "quelques mois" à la Belgique pour arrêter Salah Abdeslam, en ajoutant que "pour arrêter Ben Laden, on a mis dix ans".
Une comparaison qui a irrité le spécialiste en communication Alain Raviart. Sur le plateau de l’émission C’est pas tous les jours dimanche, il a critiqué la communication du Premier ministre. "Je crois que c’est une vraie erreur de communication que de comparer Salah Abdeslam à Ben Laden. Ben Laden était chef d’un réseau terroriste international et je pense que les rues de Molenbeek, ce ne sont pas les collines d’Afghanistan. Salah Abdeslam est un tenancier de bar alors que Ben Laden est chef d’un groupe terroriste international. Cette comparaison est donc complètement foireuse", a estimé Alain Raviart.
"Et je dirais qu’il y a même un côté puéril et c’est ça qui ne va pas non plus dans cette communication qui a été très mal ressentie. Le Monde a titré: "Le Premier ministre belge reconnaît une erreur dans les attentats". Et donc, le titre devait être logiquement, c’était l’espoir de la chancellerie, "ça va mieux en Belgique" et non, on en revient évidemment à un problème. C’est raté", a ajouté le chroniqueur.
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