Les élèves qui ont séché les cours ces trois derniers jeudi pour aller manifester le confirment, ils ont bien l'intention de continuer. Le 10 janvier, à l'appel notamment d'Anuna De Wever, 17 ans, entre 3.000 et 3.500 élèves flamands et bruxellois se retrouvent devant la gare centrale à Bruxelles pour exhorter les responsables politiques à prendre des décisions qui permettront de tenir les engagements pris par la Belgique en matière de protection de l'environnement et de sauvegarde du climat.
Une semaine plus tard, les élèves wallons les rejoignent. Ils sont 12.500. Un chiffre qui surprend par son ampleur. Pour la 3e semaine, le 24, ils étaient cette fois 35.000, venus de tout le pays, accompagnés à l'occasion par des étudiants du supérieur.
Dans les établissements scolaires, de nombreux responsables des études se demandent comment ils vont bien pouvoir s'organiser si le phénomène se prolonge. Alors que les élèves n'ont le droit qu'il un certain nombre de demi-journées d'absence dans l'année...
Les voilà prévenus : les manifestations vont continuer. La réponse a fusé, directe, ce midi sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Interrogée par Chritophe Deborsu, Anuna De Wever n'hésite pas : "C'est notre intention. Il est clair qu'une seule manifestation ne va pas aider. Pas une, ou deux ou trois fois. Donc il faut continuer à enfoncer ce clou, pour qu'on ne puisse pas être ignorés. Ce problème existe depuis très longtemps, on a toujours post-posé l'affaire, on va continuer à se battre jusqu'à ce que des mesures soient prises."
Même son de cloche de la part d'Augustin Crespin, élève de rétho au collège Saint-Servais, à Liège, lui aussi invité de l'émission. "On n'abandonnera pas tant qu'on n'aura pas obtenur des choses concrètes. Ça tombe bien, c'est une période pré-électorale, c'est le moment idéal pour mettre la pression sur les politiques. Ce qui est certain c'est que les accords gouvernementaux seront pris au moment de la formation du nouveau gouvernement, ce sera à nouveau un moment idéal pour faire pression..." "Donc en septembre vous êtes de retour", l'interrompt Christophe Deborsu. "Voilà, exactement", répond l'adolescent sans se démonter.
Interpellés par Stephan de Brabant, le directeur du Collège Notre-Dame de la Paix à Namur, les élèves reconnaissent qu'il faudra trouver une solution pour ces 15 jeudis qui s'annoncent perdus, mais qu'ils ne comptent pas pour autant déposer les pancartes.
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