Ils sont quelques dizaines, peut-être plus, à l'avoir déjà fait: se présenter auprès d'un centre de vaccination agréé, en fin de journée, et se faire injecter le vaccin sans attendre, sans convocation, alors qu'ils ne font pas partie du public cible actuel. Mais, en réalité, comment ça marche?
C'est le cas de Mélanie, de Colfontaine, qui s'est présentée sans convocation il y a quelques jours, juste avant la fermeture. "En tant qu'enseignante, je m'estimais être une personne à risque", a-t-elle confié en vidéo lors de l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI). "Je me suis présentée une première fois, mais ils vaccinaient les pompiers, les policiers et les ambulanciers. Ils m'ont proposé eux-mêmes de me représenter un autre jour, 10 minutes avant la fermeture du centre...".
Même chose pour Alexandrine, 56 ans: "On avait dit à mon mari d'arriver à 20h. Je suis arrivée pour 19h30, alors que le centre ferme ses portes à 22h. J'ai attendu 21h40. Il y avait à ce moment-là une file de 20 personnes devant moi. Ils ont commencé à appeler les personnes de plus de 65 ans, puis les plus de 60 ans et ensuite les plus de 55 ans. Il restait 18 doses. Tous ceux qui étaient là ont pu être vaccinés et d'après mes informations, c'est comme ça tous les jours".
Les consignes sont "claires", mais "pas respectées"
Enfin, Louis, 26 ans, en a aussi profité pour se faire vacciner à Dampremy (Charleroi). "Je trouvais cela utile. Et aussi pour ne pas gaspiller ces fameuses doses non utilisées en cas de désistement. Je l'ai fait pour être plus vite tranquille. Jalousie de la part de mes proches? Je ne pense pas qu'il faut en avoir. Je n'ai pas volé la dose de quelqu'un. J'ai profité de l'occasion pour me faire vacciner le plus vite possible".
"Ce n'est pas comme ça que ça se passe sur le terrain", a tenu à souligner Jawad Lawrizy, directeur du centre de vaccination de Tournai. "Les consignes sont claires: le premier public cible sont les plus de 65 ans. Pour les doses surnuméraires, il y aussi des consignes: nous invitons des personnes qui sont dans des listes prioritaires définies par les médecins généralistes. Ce sont des personnes avec des comorbidités importantes. Des nouvelles règles? Non, elles sont déjà établies. Pour les doses surnuméraires, je l'entends, elles ne sont pas respectées. Je pense, à titre personnel, que l'objectif est que chaque injection trouve un bras et que plus vite la population sera vaccinée, plus vite on pourra sortir du cadre dans lequel nous évoluons depuis bientôt un an".
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