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Obligation de donner une partie de son salaire, menaces, surveillance: le PTB se comporterait-il comme une secte ?

 
 

De nouvelles révélations troublantes sèment le doute sur le fonctionnement interne du Parti du Travail Belge: est-il vraiment un parti comme les autres ? L'émission C'est pas tous les jours dimanche, ce 9 juin, a accueilli le journaliste qui a rencontré des militants et ex-militants du PTB en région namuroise.

"On a eu 9 personnes différentes, qui ne se connaissent pas spécialement. Elles en arrivent toutes au même résultat: dès qu'on arrive à un certain degré de militantisme dans le parti, celui-ci demande clairement à disposer des preuves de revenus du ménage", a expliqué Patrick Lefèbvre, le journaliste indépendant dont l'enquête est parue dans la Dernière-Heure.

Le but ? "Déterminer les besoins réels de la personne, et décréter que telle somme doit être versée automatiquement au parti. Un exemple: un couple avec un enfant, on a estimé que 2.100€, c'était suffisant, alors qu'il gagnait 3.500€. La différence devait être versée au PTB". C'est à ce moment-là que le couple aurait quitté le parti.

Peur et menaces

Aucun témoin n'a accepté de s'afficher dans le cadre de notre émission. "Il y a une véritable peur. Il y a 9 témoins dans l'enquête mais d'autres ont contacté la rédaction pour confirmer les révélations. Ils ont peur des représailles. Dont un témoin qui a relayé cette menace: 'On connait des Polonais qui pourraient vous faire du mal'. C'est un ancien militant qui aurait reçu cette menace en provenance d'un cadre du parti".

Le journaliste, dans son enquête, évoque également des pressions pour que des conseillers communaux PTB à Namur ne fréquentent pas des gens d'autres partis qui sont appelés "des traitres". Il est question également de surveillance approfondie de l'activité sur les réseaux sociaux de ces (anciens) militants qui ont témoigné.

Ces militants n'ont déposé aucune plainte au niveau de la police ou de la justice.


Que dit le PTB ?

Contacté par notre journaliste Christophe Giltay, Raoul Hedebouw, porte-parole du parti, a fait comprendre que la période des négociations politiques, qui bat son plein pour le PTB, oblige à une certaine mesure dans les apparitions, les déclarations publiques. Raison de son absence.

Sur le fond du dossier, il a expliqué que le PTB était un parti en expansion, qui intégrait des centaines de militants sans trop savoir où ils allaient. Et quand ces militants sont confrontés à la réalité politique telle que le PTB la conçoit, ils ont des problèmes.

Les militants n'auraient pas bien compris là où ils mettent les pieds. Et quand ils atteignent un certain niveau de militantisme, car c'est assez structuré, ils se rendent compte de certaines choses.


 

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