En début de semaine, le président américain Donald Trump a décidé de retirer 1000 soldats américains qui se trouvaient dans la zone du nord de la Syrie. Mercredi, le président turc Recep Tayip Erdogan a annoncé le début de l’offensive contre les Kurdes qui résident dans cette zone désertée par les forces américaines. Christophe Deborsu en parle avec ses invités.
Dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche", Christophe Deborsu est revenu sur une des actualités qui a marqué la semaine: l'offensive turque contre les Kurdes en Syrie. Une décision qui suscite le tollé international. De fait, elle a relancé la question du sort des quelques 2.000 combattants djihadistes étrangers détenus dans les prisons sous contrôle des Forces démocratiques syriennes. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi menacé d’envoyer en Europe des millions de migrants face aux critiques de l’offensive turque en Syrie. Christophe Deborsu pose ainsi la question à ses invités: quelles pourraient être les conséquences de ce conflit sur la lutte contre le terrorisme? Est-ce une menace pour l'Union européenne?
L'ambassadeur de Turquie en Belgique, Zeki Levent Gümrükç, se veut rassurant sur les conséquences d'une telle attaque. "Tout d’abord, on voit que les pays occidentaux sont préoccupés par les combattants de l’Etat islamique qui sont en prison ou dans des camps dans le nord de la Syrie. Il faut préciser que dans la zone de sécurité que nous voulons créer, il n’y a pas beaucoup de camps, ni de prisons. Ils sont biens plus loin. Même si les combattants étaient libérés, nous allons les recapturer, nous en prendrons le contrôle. C’est notre responsabilité d’assurer également la sécurité des partenaires occidentaux. Tous les combattants de l’Etat islamique, nous les arrêterons", affirme-t-il.
L'ambassadeur de Turquie souligne également le rôle important que son pays a joué dans l'accueil des réfugiés et insiste sur la nécessité de trouver un équilibre. "Il faut bien reconnaître que la Turquie a joué un rôle énorme dans l’accueil des réfugiés. Pendant 8 années, nous avons accueilli plus de 3 600.000 réfugiés dans le pays et personne ne nous a aidé dans cet effort, même l’Union européenne. L’accord que nous avons conclu en 2016 prévoyait 16 milliards d’euros pour les projets de réfugiés. Seulement 2 600.000.000 d'euros ont été dépensés. Et nous, nous avons dépensé plus de 14 milliards pour accueillir ces réfugiés, les aider, les loger. Si Erdogan a fait ces commentaires, c'est parce que nous savons à quel point c’est important pour notre sécurité. Tout le monde ne s’inquiète que des combattants de l’EI mais personne ne s’inquiète de la situation en Turquie, du fait que nous avons 3.600.000 réfugiés. Je pense qu’il faut trouver l’équilibre", conclut-il.
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