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Largo Winch à la conquête de l'espace: les créateurs de la BD présentent le nouvel album, fruit de "14 mois de travail bien remplis"

Largo Winch à la conquête de l'espace: les créateurs de la BD présentent le nouvel album, fruit de "14 mois de travail bien remplis"
 
 

Le dessinateur Philippe Francq et le scénariste Éric Giacometti étaient les invités du RTLINFO Avec Vous pour nous présenter le 23e album de Largo Winch. Ils répondaient aux questions de notre journaliste Alix Battard.

Cet album intitulé "La frontière de la nuit" envoie littéralement Largo Winch dans l'espace. Pourquoi ? Vous le vouliez au plus proche des autres milliaires d’aujourd’hui Jeff Bezos, Elon Musk, Richard Bronson ? 

Ça me semble être dans l’air du temps, comme on l’a vu dans le sujet sur Thomas Pesquet qui revient de l’ISS (...) Je sentais bien que ça allait se concrétiser dans les années qui allaient venir. On allait effectivement avoir ces voyages de tourisme autour de la Terre. On ne s’est pas trompés puisque cet été il y a eu les trois en même temps, les trois milliardaires : Branson, Bezos, et Elon Musk (…)

Vous avez été conseillé par un astronaute pour ces passages qui abordent la conquête spatiale ?

Une fois que le scénario a été écrit. Philippe est un ami de Jean-François Clervoy. Et il lui a envoyé ces passages pour que ce soit le plus réaliste possible. Ce qui est extraordinaire puisque Largo c’est avant tout de l’évasion, mais c’est aussi de la précision.

Un autre thème très actuel, dans cet album, c’est celui de l’exploitation d’enfants dans une mine d'étain en Indonésie pour la fabrication de batterie électriques. Largo Winch est mal là. Il dit "je possède à la fois le paradis et l’enfer"…

Oui parce que le groupe de Largo Winch est un groupe vieillissant en termes d’économie (…) Il se retrouve avec une division mine où on exploite les enfants. Je n’ai rien inventé. C’est quelque chose qui est quasiment d’actualité. L’île de Bangka produit à peu près le tiers de l’étain dans le monde, qui vous sert dans votre smartphone. C’est essentiel. Sauf que pendant longtemps on a exploité les enfants. C’était du Germinal. Ça, ça continue. Curieusement les médias ne s’intéressent pas à ça mais c’est une catastrophe sur le plan écologique. Largo, c’est de l’évasion mais de temps en temps on met des choses pour sensibiliser les lecteurs.

En revanche, sur la question très actuelle de la place de la femme, je trouve que Largo Winch reste assez fidèle à ce qui a fait son succès. Il y a une allusion à Me Too mais sinon, les femmes sont toujours aussi plantureuses, elles défilent à la façon Victoria Secret…

Vous n’avez remarqué que le défilé dans cet album mais…

Il y a quelques planches de scènes d’étreintes qui restent fidèles à ce qui a fait le succès de Largo Winch.

J’aimerais quand même souligner que nous avons presque la parité hommes femmes parmi les différents directeurs de division de ce groupe. C’est quelque chose, je pense, d’inexistant sur la planète (…)

Philippe Francq, la précision de vos dessins, reste vraiment incroyable. Comment vous travaillez ? Vous vous basez sur des photos ? Vous travaillez encore au crayon ou tout se fait sur ordinateur ?

Justement, pour les gens qui se posent ce genre de questions, il y a une exposition qui est en cours chez Huberty & Breyne, place du Chatelain, où je présente 300 feuilles de croquis sur lesquelles il y a les études préparatoires de ces personnages, de ces décors (…)

C’est combien de mois de travail pour un album comme celui-ci ?

Entre 13 et 14 mois plein remplis (...)


 

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