Christophe Castaner a salué mardi "le sacrifice" des policiers parisiens qui se sont soulevés le 19 août 1944 contre les occupants allemands et ont mené un "combat héroïque" pendant une semaine jusqu'à la libération de Paris il y a 75 ans.
Jusqu'au 26 août 1944, "malgré la mitraille, malgré les chars, les policiers ont gardé sans frémir" les murs de la Préfecture de police, reprise aux Allemands, "devenue le siège de celles et ceux qui ont pris leur destin en main", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'une cérémonie organisée dans la "Cour du 19 août" de la PP.
Ce jour-là, après une réunion entre les trois mouvements de résistance au sein de la police, près de 3.000 policiers en civil, en grève depuis quatre jours, s'étaient rassemblés à l'aube devant la caserne de la Cité et avaient pris possession du bâtiment avant de hisser un drapeau bleu-blanc-rouge et d'entonner une Marseillaise.
Le préfet collaborateur Amédée Bussière était arrêté et remplacé par Charles Luizet, gaulliste de la première heure, tandis que le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l'Intérieur (FFI), intégrait les insurgés dans ses troupes.
Les offensives allemandes pour reprendre ce qui était devenu l'un des quartiers généraux de l'insurrection parisienne ont fait 167 morts dans les rangs policiers. Une des salles de réception de la préfecture de police, baptisée "salle des 167", porte depuis leur mémoire.
Ce soulèvement de la police parisienne avait redoré son blason, gravement terni deux ans plus tôt quand elle avait, à la demande des Allemands, participé à l'arrestation de 13.000 Juifs dans la capitale lors de la rafle du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942.
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