Un mystérieux nouveau constructeur américain de voitures électriques, Faraday Future, est un peu sorti de l'ombre hier lundi en dévoilant son tout premier prototype et en confirmant ses liens avec l'entreprise technologique chinoise LeTV.
L'entreprise a levé le voile à Las Vegas, où s'ouvre demain/mercredi le salon d'électronique grand public CES, son "FFZERO1 concept", une voiture à l'allure futuriste, à mi-chemin entre voiture de course et batmobile. Faraday Future, créée il y a seulement 18 mois, donne ainsi un aperçu des véhicules qu'elle ambitionne de produire, avec un objectif affiché de mise sur le marché d'ici 2 ans.
Le secret? Une entreprise technologique, pas un constructeur automobile
"Nous sommes très rapides", a souligné Nick Sampson, devenu vice-président en charge de la recherche-développement chez Faraday Future après avoir travaillé ces dernières années chez plusieurs constructeurs dont Jaguar et Tesla. C'est en particulier car la société s'efforce de fonctionner "davantage comme une entreprise technologique que comme une entreprise automobile", a-t-il fait valoir. Les effectifs de Faraday Future, qui atteignent désormais 750 personnes à l'échelle mondiale, dont 550 en Californie, ont d'ailleurs été recrutées chez d'autres constructeurs comme Tesla ou BMW, mais aussi chez des groupes technologiques comme Apple et Google, ou aéronautiques comme Boeing et SpaceX.
D'où vient l'argent?
La société, basée à Los Angeles, a également mis en lumière ses alliances, en particulier un partenariat stratégique avec LeTV, le 'Netflix chinois", dirigé par le milliardaire Jia Yueting qui a laissé percer cette année ses ambitions dans le secteur automobile et figure parmi les investisseurs de Faraday Future. Cette dernière donne toutefois peu de détails sur la structure exacte de son capital. Le constructeur américain et le groupe chinois devraient notamment coopérer dans la production, ainsi que dans les fonctions de divertissement embarquées dans les véhicules ou leurs capacités de conduite autonome.
Faraday Future avait déjà annoncé le mois dernier son intention d'investir un milliard de dollars pour construire sa toute première usine de production à quelques kilomètres au nord de Las Vegas. L'entreprise a fait miroiter 4.500 emplois sur le site, plus des milliers supplémentaires chez des sous-traitants. La construction devrait commencer "dans les prochaines semaines", a indiqué lundi Nick Sampson.
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