Bien implanté en Belgique, Wiko cherche à séduire toujours davantage de jeunes avec des smartphones accessibles et branchés. Le Ufeel est plus sobre et raisonnable, mais son rapport qualité-prix est excellent. Nous l'avons testé après notre rencontre avec des responsables belges de la marque.
La marque française Wiko poursuit son expansion. Avec son concept de smartphones colorés et bon marché lancé en 2011, la société, toujours basée à Marseille, a su trouver son public et vendre des millions de smartphones dans le monde.
Il s'agit principalement des jeunes, qui veulent un smartphone fun au niveau des couleurs, du packaging, etc… sans devoir débourser une fortune. Toute la communication de Wiko est d'ailleurs axée vers la jeune génération, on est dans du "cool, fun et branché".
Une stratégie payante, donc. "Wiko est le deuxième vendeur de smartphone en France, et le quatrième en Belgique. Et on s'étend dans le monde entier", nous a expliqué Thomas Protin, du service marketing.
Le succès de Wiko leur a permis de changer leur approche. Si au commencement, la société française puisait dans le catalogue d'un fabricant chinois de smartphones "produit blanc" (comme de nombreuses marques plus ou moins connues), "désormais, ce sont les Chinois qui viennent chez nous" prendre leur commande.
A part la fabrication, donc, Wiko s'occupe de tout à Marseille, du design à la surcouche logicielle apposée à Android.
Que vaut leur dernier Ufeel, vendu 199€ ?
Wiko est plutôt du genre à sortir de nombreux modèles. Il y a tous les genres et tous les prix, dépassant rarement les 200€.
Le dernier modèle en date est le Ufeel, qui se définit comme "un smartphone au look néo-rétro". Si le design est assez simple (mais efficace), la finition est en effet au rendez-vous: cadre en métal, écran 2,5D (qui ressort légèrement) et coque arrière avec effet "grain de sable" plutôt réussi. Il est assez épais, mais tient très bien en main.
L'un de ses points forts, c'est d'être équipé d'un lecteur d'empreinte digitale un peu spécial, alors qu'il ne coûte que 199€. On peut en effet associer une action pour chaque doigt: déverrouiller simplement avec le pouce, appeler son conjoint avec l'index, lancer l'appareil photo avec le majeur, etc.
L'autre bonne idée, ce sont les applications de Wiko intégrées. C'est peut-être l'approche occidentale/française, qui tranche avec la culture sud-coréenne ou chinoise habituelle de Samsung ou Huawei, mais tout ce qui est intégré est pertinent. Surtout ces deux fonctions toutes simples: un verrouillage d'application et de fichiers à l'aide de deux applications intégrées. On peut donc faire s'ouvrir Facebook uniquement avec une empreinte ou un schéma, idem pour des photos ou vidéos compromettantes.
Du très bon entrée de gamme…
Pour le reste, on est dans le haut du panier de l'entrée de gamme: l'écran de 5" est en HD, soit 1280 x 720 pixels (les plus exigeants remarqueront un certain manque de pixels par rapport au Full HD), le processeur à quatre cœurs de 1,3 GHz, les 3 GB de RAM et les 16 GB de stockage interne (extensible via port microSD) sont très les bienvenus.
L'expérience utilisateur est relativement fluide et agréable.
Le plus gros défaut, c'est sans doute l'appareil photo. Même s'il s'agit d'un capteur Sony de 13 MP, celui-ci montre rapidement ses limites. Mais sous la barre des 200€, il est très rare de trouver son bonheur en termes de photographie.
Et il faut bien avouer quelques faiblesses quand on coute presque quatre fois moins cher qu'un iPhone.
Bon boulot de Wiko…
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