Le CEO d'Infrabel, Benoît Gilson, et la ministre de l'Enseignement Valérie Glatigny, se sont rendus jeudi à l'Athénée Royal de Jambes pour sensibiliser 150 élèves de troisième et cinquième secondaire à la sécurité ferroviaire. Le gestionnaire du réseau ferroviaire lance sa campagne : "Zéro mort sur les rails" à l'attention des élèves du secondaire.
Infrabel a développé une nouvelle animation à l'aide de casques de réalité virtuelle, un film immersif à 360 degrés qui met en scène un groupe d'adolescents se réunissant à proximité des voies de chemin de fer. Une jeune s'éloigne pour prendre des photos à proximité des voies et se fait aspirer par un train. Le spectateur comprend qu'elle a perdu la vie. « C'est choquant », confie Nathan, élève de cinquième secondaire. « Au passage à niveau, je n'attends pas spécialement que le signal ne soit plus rouge pour passer. Je ferai clairement plus attention. Lorsqu'on est à proximité d'une voie, on pense qu'on entendra le train et qu'on pourra s'écarter mais lorsque c'est le cas, c'est trop tard. Il roule à plus de 100 km/h et met au moins 700 mètres pour s'arrêter. Cela fait réfléchir ».
Selon le gestionnaire, en 2023, les intrusions et accidents aux passages à niveau ont coûté la vie à 11 personnes et en ont blessé 9 autres grièvement. « Depuis 2019, on a même comptabilisé 64 décès », précise Benoît Gilson. « Au-delà du drame que cela représente pour la famille et les amis, c'est un traumatisme pour les conducteurs. Un sur deux ne remonte plus jamais dans un train. Il y a également des conséquences judiciaires et financières. Il en coûte à la famille 84 euros par minute de retard et train impacté. En termes de ponctualité, cela représente plus de 4.000 heures par an. C'est la première cause des retards de trains en Belgique ».
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