Facebook travaille à la création d'une "page actualités" sur sa plateforme, avec l'objectif de soutenir financièrement le journalisme "de haute qualité et digne de confiance", a affirmé son fondateur Mark Zuckerberg lundi.
Le patron du réseau social le plus célèbre au monde avec 2,3 milliards d'utilisateurs à travers la planète s'exprimait dans une vidéo retransmise sur sa page Facebook, dans le cadre d'une discussion avec Mathias Doepfner, le PDG du géant allemand des médias Axel Springer.
"Nous souhaitons que cela permette de mettre en avant l'information de haute qualité et digne de confiance", a affirmé M. Zuckerberg.
Selon lui, 10 à 15% des utilisateurs de Facebook seraient ainsi intéressés par un nouvel espace consacré à l'actualité.
Sans donner beaucoup de détails sur la forme que prendrait cette nouvelle offre, M. Zuckerberg a simplement précisé qu'elle nécessiterait une certaine sélection dans l'information publiée, ajoutant qu'il espérait la construire en concertation avec les grands groupes de médias.
Alors que les contours de la proposition sont en train d'être étudiés par le groupe, le fondateur de Facebook a par ailleurs affirmé que cette offre pourrait permettre de participer financièrement à la difficile transition des groupes de presse vers le numérique.
"Il existe une vraie opportunité d'offrir aux éditeurs une meilleure monétisation de leurs contenus au travers d'un service d'informations séparé, que via le flux d'actualité" de Facebook, a affirmé Mark Zuckerberg.
"Facebook pourrait avoir potentiellement une relation directe avec les éditeurs pour s'assurer que leurs contenus sont disponibles", a encore noté le patron de Facebook.
Interrogé par Mathias Doepfner sur la possibilité que le réseau social pourrait payer une licence d'exploitation qui permettrait de financer l'exploitation des articles de presse, M. Zuckerberg a répondu: "c'est certainement quelque chose qui doit faire l'objet d'une réflexion".
Dans le cadre de la relation future avec les groupes de médias, Mark Zuckerberg s'est par ailleurs défendu comme il le fait souvent de vouloir faire de Facebook un "éditeur", plaidant au contraire pour un statut de partenaire avec la presse.
"Nous n'aurons pas de journalistes qui traiteront de l'actualité", a précisé M. Zuckerberg.
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