La filiale de Google (ou plutôt d’Alphabet) dédiée à la maison connectée et intelligente avance prudemment dans un marché qui devrait connaître une nouvelle explosion en 2016. Alors qu’un nouveau thermostat vient de sortir, RTL Info s’est penché sur la Nest Cam, une caméra de surveillance qui se veut (enfin) intelligente.
Nest avance prudemment dans le monde en pleine expansion de la maison connectée ou intelligente, avec des produits mûrement réfléchis, aboutis et surtout, évolutifs.
Après un thermostat et un détecteur de fumée, deux appareils plus utiles que ‘geek’, la filiale de Google fait un pas de plus dans le contrôle et la surveillance de la maison, avec une caméra baptisée simplement Nest Cam. Reliée en Wi-Fi à votre réseau, elle est contrôlée à distance par l'application Nest.
Excellente finition
Comme toujours avec Nest, la finition est irréprochable. La caméra est équipée d’un pied bien lourd et antidérapant, pour assurer sa stabilité. Le câble d’alimentation micro USB est intelligemment introduit à la verticale, par le bas, afin d’éviter qu’il ne ‘tire’ sur la caméra et la détourne (ce qui arrive avec de nombreuses petites caméras réseau très légères).
La caméra est orientable grâce à son pied (vers le haut et vers le bas) et grâce au fait que le capteur soit intégré dans une bague pivotante (on peut la tourner dans le sens horloger ou anti-horloger).
(Très) grand angle
Contrairement aux caméras de surveillance bon marché, la Nest Cam est dotée d’un objectif haute définition et ‘grand angle’. C’est indispensable dans une pièce de taille normale comme un salon et une salle à manger.
Cela permet, en la plaçant dans un coin, d’observer toute la pièce à 130 degrés (l’image est un peu déformée, arrondie sur les côtés), là où la concurrence se limite souvent à quelques mètres carrés.
C’est vous qui contrôlez la qualité de l’image : de 360 à 1080 pixels de haut, donc d’une image très pixellisée à une image très nette. Bien entendu, plus la qualité est élevée, plus la quantité de données à transiter par votre réseau et sur les serveurs de Nest est importante. Avec à la clé, d’éventuelles saccades ou même, comme le prévient l’application, une possible surchauffe de la caméra.
La caméra est bien conçue : lorsqu’on regarde la vidéo (en live, voir plus bas) de son salon, on peut pincer l’image pour zoomer, puis appuyer sur ‘Améliorer la qualité de l’image’ pour rendre la zone plus nette. Comme dans "Les Experts"…
Du direct, un historique (payant) et quelques petits plus
La caméra de Nest permet les deux choses de base que l’on est en droit d’attendre d’un tel appareil : regarder en direct ce qu’il se passe dans sa maison via l’application Nest d’un smartphone ou d’une tablette (on peut alors zoomer dans l’image), et consulter l’historique des activités captées par la caméra sur les 10 ou les 30 derniers jours (mais c’est une option payante baptisée Nest Aware, facturée 100 ou 300 euros par an).
Cet historique n'est pas forcément exhaustif : il est possible (et recommandé…) de désactiver la caméra selon certaines plages horaires (celles où vous êtes à la maison, par exemple), ou de ne l’activer que lorsque votre thermostat est en mode ‘auto-absence’, et donc lorsqu’il détecte qu’il n’y a personne à la maison.
Si vous consentez à débourser cette somme conséquente, vous débloquez d’autres fonctionnalités intéressantes, surtout au niveau des alertes que vous pouvez recevoir sur votre smartphone en cas de détection de mouvement ou de bruit. La Nest Cam 'version abonnement' devient plus intelligente et distingue les activités suspectes des activités normales – elle ne vous prévient plus, dès lors, si le chat passe ou si une voiture klaxonne dans la rue (c’est le cas lorsque vous activez ces ‘notifications’ sans avoir l’abonnement Nest Aware).
Bref, vous payez à partir de 100 euros par an pour un historique des mouvements dans votre maison et pour les algorithmes intelligents de la Nest Cam afin qu’elle identifie mieux les dangers potentiels pour vous prévenir.
L’autre petit plus de la caméra de surveillance de Nest, c’est de pouvoir parler à distance (elle est équipée d’un petit haut-parleur de qualité raisonnable). Il suffit d’appuyer sur le bouton ‘parler’ pour entrer en communication légèrement décalée avec votre salon. Nest explique que cela peut servir à s’adresser au chien, par exemple. Vous en ferez ce que vous voulez, car cela ne nécessite pas d’abonnement.
Enfin, sachez que la caméra, si vous activez l’option (gratuite…), communique avec le thermostat Nest pour déterminer plus rapidement s’il doit se mettre en mode ‘absence’ et baisser automatiquement la température. Des informations que peut également donner le détecteur de fumée : Nest a eu l’intelligence de créer un écosystème bien pensé et autonome.
Conclusion
A nouveau, Nest frappe juste avec une caméra de surveillance largement plus intelligente que toute la concurrence. Intégrée dans l’application qui gère (éventuellement) le thermostat et le détecteur de fumée, elle est facile à installer et à utiliser, et d’excellente qualité.
Les nombreuses options (dont certaines payantes via un abonnement, comme l’historique vidéo de 10 ou 30 jours facturé 100 ou 300 euros par an) lui permettent de savoir ce qu’il s’est passé et/ou de vous alerter sur votre smartphone en cas de bruit ou de mouvement.
Le prix n’est pas très élevé : 199 euros, ce n’est pas exagéré pour un appareil et une application de cette qualité. Mais comme nous venons de le dire, pour en débloquer le véritable potentiel, il faudra souscrire un abonnement annuel de 100 ou 300 euros…
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