Il ne protégera pas votre peau mais si vous prenez la peine de le jumeler plusieurs fois par jour avec votre téléphone, vous aurez un indice sur la quantité de soleil que votre peau a déjà absorbée, et s'il convient de se mettre à l'abri ou de (re)mettre de la crème solaire. Une innovation intéressante mais qui a quelques défauts...
Les dermatologues ne cessent de le répéter: les rayons du soleil sont dangereux pour notre peau, spécialement pour certains types. S’il est assez trivial de mettre de la crème ou un chapeau quand le soleil brille l’été à midi, il n’est pas toujours évident de savoir quelle quantité de rayons UV traversent les nuages à d’autres moments.
C’est pour cette raison que le laboratoire La Roche-Posay a développé, via l'incubateur technologique de L’Oréal (le géant auquel il appartient), My Skin Track UV (65€). Il s’agit d’un capteur très discret ressemblant à un petit bijou, que l’on peut porter comme pendentif, ou accrocher à un vêtement ou un sac.
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Sans batterie
Il n’a pas besoin de batterie pour fonctionner car il est activé par le soleil. Son rôle premier est d’enregistrer la quantité de rayons que lui (et donc votre peau, a priori) absorbe. Pour savoir si vous avez dépassé votre dose quotidienne, il faut configurer une application dédiée (et renseigner votre type de peau, votre profil, etc), puis synchroniser le capteur.
C’est là que ça devient un peu compliqué. Il suffit théoriquement de rapprocher le capteur de la zone NFC de votre smartphone. La “communication en champ proche” permet de transmettre les données mais l’opération, sur notre appareil Android, s’est avérée délicate: il faut déplacer lentement le smartphone, et bien viser, pour enclencher la synchronisation. Notez bien que vendu exclusivement par les boutiques Apple, le capteur fonctionne sans doute mieux avec un iPhone.
D.R.
Passez à la caisse
Une fois synchronisée, c’est le même principe qu’un bracelet d’activité Fitbit: l’application vous fournit des informations sur la dose quotidienne d’UV que vous avez déjà absorbée. Il y a un calendrier qui tient l’historique. Le premier jour, on a atteint 95% de notre quota journalier, vers midi, sans avoir passé du temps en plein soleil. J'ai donc quelques doutes. Les jours suivants nous ont semblé plus réalistes. Au final, j'imagine que ça peut être pratique pour ceux qui ont une peu fragile, surtout quand on ignore si oui ou non, le soleil perce les nuages. Le mieux restera toujours de demander des conseils à un dermatologue, et si votre peau est sensible au soleil, de faire vérifier chez lui, annuellement, la présence de mélanomes.
Ce que j’aime moins dans le concept, ce sont les recommandations d’achat de crèmes La Roche-Posay, qui sont assez rapidement mises en évidence, comme si c’était le but premier. Effectivement, il faut mettre de la crème, mais dès les premières synchronisations, des notifications nous disaient de courir chez le pharmacien. On peut se poser des questions sur la pertinence des recommandations.
Tout en haut, des conseils: mettez de la crème. Et juste en-dessous des chiffres, des photos des produits La Roche-Posay recommandés...
Conclusions
L’idée de connaître la quantité d’UV absorbée par votre peau quotidiennement grâce à un petit capteur joli et discret, et fonctionnant sans batterie, est très tentante. Mais il faut retenir plusieurs choses.
Tout d’abord, il faudra penser à synchroniser régulièrement (au moins deux fois par jour...) votre capteur en la plaçant contre la zone NFC du smartphone, afin qu’il lui transmette ses mesures et vous prévienne en cas de dépassement. Il ne le fera jamais automatiquement, il n'y a pas de synchronisation automatique.
Ensuite, sachez que l’application se transforme rapidement en marchand de crèmes (solaires ou autres) de la marque, avec des recommandations d’achat assez bien mises en évidence. Et comme il est impossible de dire à l’application qu’on a mis tel ou tel type de protection avant de sortir, elle ne cessera de vous rappeler d’en mettre durant tout l’été.
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