Le retour de la mythique antenne télescopique n’est pas au programme, mais nous avons appris des choses très intéressantes lors de l’IFA de Berlin, que RTL info couvre à nouveau cette année. Comment Lenovo, le nouveau propriétaire de la marque, compte-t-il l’utiliser ? Et que vaut l’un des premiers modèles disponibles en Belgique, le petit Moto G ?
Tout le monde se souvient des grandes heures de Motorola, et des publicités où des Italiens sortent fièrement leur GSM et tirent sur l’antenne avant de décrocher. C’était le bon vieux temps pour Motorola. La firme américaine, depuis lors, a plus ou moins raté le passage au smartphone, rendu délicat par l’arrivée de nouveaux concurrents féroces comme l’iPhone d’Apple ou les nombreux modèles de Samsung.
Comme Nokia, Motorola a mis trop de temps à trouver la bonne formule, laissant le temps à l’ennemi d’affûter ses armes. Résultat : un rachat par Google, puis par l’ambitieux chinois Lenovo. Une histoire de brevet, surtout, Motorola Mobility (la division téléphonie mobile du groupe) en détenant une quantité impressionnante. Et une histoire de marketing, la marque Lenovo n’osant pas vendre ses smartphones en Europe directement avec sa propre marque.
Une stratégie délicate…
Cette stratégie un peu délicate nous a été expliquée lors de l’IFA de Berlin. "Les marchés où Motorola est fort, et donc connu au niveau de la marque, on va bien sûr continuer à vendre ces modèles. Là où la marque Lenovo est forte (en Chine surtout), on va aussi continuer avec Lenovo. Et enfin, dans certains cas, on fera coexister les deux marques", nous a expliqué un responsable.
En réalité, "il y a encore beaucoup de travail à réaliser en interne pour intégrer complètement Motorola au sein de Lenovo, surtout au niveau de la rationalisation et des économies d’échelle… et cela prend beaucoup de temps".
Vous pouvez donc acheter des smartphones Lenovo en ligne, sur certains sites (mais attention à la garantie) : deux nouveaux modèles (Vibe) ont été lancés lors de l’IFA, ainsi qu’une immense phablette, la Phab Plus. En Belgique, cependant, il faudra se contenter des téléphones Motorola, assez différents au niveau du design et de l’interface. A terme, on a toutes les raisons de penser que Lenovo va concentrer sa division smartphone sous la marque Motorola, c’est ce qui aurait le plus de sens, au lieu de faire travailler des ingénieurs sur deux marques différentes.
Que vaut le Moto G (199€) ?
L’un des premiers Motorola nouvelle génération à être commercialisé officiellement en Belgique est donc le petit Moto G (199€), dont c’est déjà la troisième itération (le nom reste identique). Nous avons pu l’essayer durant quelques semaines, avant l’IFA. Un téléphone de 5 pouces (écran HD, 8 GB de mémoire interne, appareil photo 13MP, 1 GB de RAM).
On est dans le haut de la catégorie « entrée de gamme », et ça se ressent surtout au niveau du design. On a parfois l’impression de tenir un téléphone de marque blanche, le genre qui est acheté et brandé par des opérateurs (ils ont perdu cette habitude, heureusement) ou par des marques de mode (pensez à Ice Watch). Il faut chercher après un signe distinctif : le ‘M’ traditionnel de la marque s’aperçoit difficilement à l’arrière du téléphone, sur le petit renfoncement de la barre centrale grisonnante.
Il faut cependant passer au-dessus de ce design peu flatteur, car le MotoG n’est pas dénué de qualité. A commencer par une étanchéité, grâce à sa coque un peu épaisse qui contient du caoutchouc par endroit.
Vient ensuite l’interface, surcouche (très) discrète mais relativement élégante à Android 5. Il y a quelques bonnes idées comme lors des prises de vue, avec des accès rapides à la galerie ou aux modes alternatifs.
Il faudra cependant composer avec une qualité de photo assez décevante, tant au niveau du rendu des couleurs que du niveau de détails. Un défaut qui pourrait coûter cher à Motorola : il y a de plus en plus de concurrence à ce niveau de prix (199€), dont par exemple un très bon Alcatel OneTouch Idol 3, vendu également 199€ (via un cash-back) en Belgique.
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