Il mesure le nombre de pas que vous faites, vos pulsations cardiaques et votre sommeil: le Charge HR est l'un des "bracelets connectés" les plus performants du marché, et nous l'avons essayé durant deux semaines. Est-il fait pour vous ?
Le monde des montres connectées (smartwatch) et autres bracelets intelligents n'a pas attendu Apple et sa très médiatisée Watch pour étoffer chaque semaine offre et ses fabricants.
Fitbit est l'un des premiers acteurs du marché. Cette start-up californienne née en 2007 est l'un pionnier dans le domaine des "traceurs d'activité", le but premier de ces bracelets étant de mesurer votre activité physique tout au long de la journée (et de la nuit). Nous avons essayé le dernier modèle disponible en Belgique: le Charge HR.
Extérieurement, cela ressemble nettement plus à un bracelet qu'à une montre. Il faut d'ailleurs appuyer sur un bouton pour connaitre l'heure, celle-ci ne s'affichant pas automatiquement comme c'est le cas sur la plupart des "smartwatchs".
Le "fitness" avant tout
C'est logique: le but premier des produits de Fitbit, comme son nom l'indique, c'est de motiver les gens à rester "fit" ("bien" ou "en bonne santé" en anglais). On parlera donc d'un bracelet de fitness, mais pas dans le sens "salle de sport" du terme utilisé en français.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit: mesurer son activité pour (tenter de) la contrôler. La base est plutôt simple: le Charge HR compte votre nombre de pas, comme un bon vieux podomètre. Vous pouvez l'afficher sur le tout petit (mais néanmoins bien lisible) écran OLED noir et blanc.
Un écran qui peut afficher plus statistiques, qui défilent à chaque pression sur le bouton latéral: heure, nombre de pas, fréquence cardiaque actuelle, distance parcourue, calories brûlées.
HR pour "mesure cardiaque"
S'il y a HR dans le nom de ce bracelet, c'est pour "Heart Rate", qui signifie rythme cardiaque en français. C'est l'un des gros points forts de ce petit appareil fort abouti: intégrer un capteur sur son dos, contre la peau de votre poignet, qui calcule en permanence les battements de votre cœur. Même lorsque vous dormez ou que vous êtes assis au bureau.
Il y a deux petites diodes vertes qui clignotent (mais vous ne les voyez pas, car elles sont contre votre peau). Selon le constructeur, "lorsque le cœur bat, les capillaires (les plus fins et les plus petits vaisseaux sanguins de l'homme) se dilatent et se contractent: les voyants LED se reflètent sur votre peau pour détecter ces changements", qui se traduisent en un rythme cardiaque affiché en temps réel.
Cette technique baptisée PurePulse est vraiment efficace. On a comparé les résultats à ceux d'une machine médicale et ils sont pratiquement identiques, à un ou deux battements près.
Une motivation qui vient avec le temps
Ce petit bracelet d'une autonomie de 5 jours annoncés (mais c'est plutôt 4 selon notre test) ne serait rien sans l'application qui va avec, sur votre smartphone, votre tablette ou fitbit.com. Il faut d'ailleurs les connecter en Bluetooth une première fois au démarrage.
Cette application rassemble et conserve toutes vos données, qui sont sauvegardées automatiquement dans le "cloud".
Le concept Fitbit, c'est de vous motiver à rester en forme, grâce au monitoring de votre activité physique. L'idée peut paraître vague les premiers jours. On sait si on a un peu, beaucoup ou pas du tout bougé ses fesses durant la journée. L'intérêt de savoir qu'on a fait 3.000 ou 10.000 pas n'est pas forcément exceptionnel.
Mais sur la durée, ça change. Après deux semaines d'utilisation, cela devient intéressant d'analyser la situation. On se prend à dire, en recevant les petits bilans hebdomadaires pas email: "j'ai été bien fainéant la semaine passée".
Un objectif à atteindre
Il y a également un objectif à atteindre. Le nôtre, celui par défaut lorsqu'on configure le bracelet et qu'on entre ses données personnelles, était de 10.000 pas par jour. Pour un journaliste travaillant sur un ordinateur la plus grande partie de la journée, c'est difficile à atteindre. Un ou deux petits tours à pieds, de 10 minutes, sont nécessaires pour y parvenir. Le Charge HR vibre alors brièvement, et une petite animation vous félicite d'avoir atteint 10.000 pas !
Mis ensemble, ces petites techniques vous poussent vraiment à bouger. Cela paraît stupide, mais depuis qu'on a retiré le bracelet, on se dit moins facilement: "Je vais aller chercher le pain à pied"…
Conclusion
De manière générale, nous sommes un peu dubitatif quant à l'intérêt des smartwatchs, ces montres connectées que de plus en plus de constructeurs cherchent à nous vendre. Mais le concept de Fitbit est bien différent, car il se concentre sur l'aspect "santé" et "forme physique". Et il le fait très bien.
Une application très agréable à utiliser vous permet de connaitre en permanence votre activité, même lorsque vous dormez. Vous savez précisément si vous bien bougé ou bien dormi, et vous connaissez votre rythme cardiaque en permanence. On lui reprochera juste le manque de conseils et d'analyses pour traduire ces données quasiment médicales en informations sur notre santé. Il est certes possible de lancer une petite page d'infos générales (en anglais), mais ça n'est pas terrible…
Pour 149€, le Charge HR s'adresse à tout le monde: au sportif aguerri qui veut des statistiques, à celui ou celle qui cherche une motivation pour retrouver la forme, et aux personnes malades ayant besoin de surveiller étroitement leur rythme cardiaque et leur activité physique journalière.
Et en plus, à ce prix, vous avez l'heure, une vibration et le nom de la personne qui vous appelle lorsque votre smartphone sonne, et une alarme silencieuse (vibration) pour vous réveiller discrètement.
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