Les patientes atteintes d'un cancer du sein sont mal encadrées par leurs employeurs. Deux études révèlent cette tendance. Une nouvelle campagne de sensibilisation vient d'être lancée et elle prône un meilleur encadrement des employées malades. Des entreprises se sont engagées, en signant une charte. Sébastien Rosenfeld et Michel Herinckx sont allés rencontrer des malades et des entreprises.
Cela fait plus d’un an et demi qu’Amel est de retour à son travail après un cancer du sein. Un véritable défi pour cette experte des affaires européennes. Des mois de traitements, un corps et un moral affaiblis, Amel revient de loin. Grâce à un horaire adapté et à un employeur compréhensif, elle démontre aujourd’hui sa capacité à réintégrer pleinement ses responsabilités. "Après un choc pareil, il faut du courage pour refranchir la porte et affronter et reprendre des responsabilités comme avant. Donc c’est à l’employeur aussi à mettre tout en œuvre pour que l’employée se sente bien et se sente soutenue. Et je pense qu’il faut sensibiliser les employeurs à ça", a expliqué la jeune femme au micro de Sébastien Rosenfeld pour le RTLinfo 19H.
Les entreprises pas assez encadrantes
Une enquête dans le milieu professionnel a montré un manque d’encadrement au sein des entreprises, mais aussi des incompréhensions de la part des collègues. Face à ce constat, une grande société de cosmétiques lance les "Pink Monday". Charlotte, 25 ans, atteinte d’un cancer du sein, a profité de cette journée de sensibilisation pour retrouver le moral. "Ça fait 4-5 mois que je suis en convalescence, il y a eu la reconstruction, beaucoup de choses. Mais depuis que j’ai arrêté de travailler, mon employeur est resté présent. Il me demande régulièrement des nouvelles, m’appelle au téléphone pour savoir comme je me sens", a-t-elle commenté.
Pour agir plus efficacement, cinq directeurs généraux de grandes sociétés ont signé une charte éthique. L’objectif est de renforcer le dialogue sur le cancer au sein de l’entreprise. "Nous avons même créé un fond qui permet d’aider ces salariés à avoir peut-être même un intérimaire qui vient soutenir pendant la période de retour au travail", a expliqué Frank Besnard, directeur général de Estée Lauder Benelux.
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