Dimanche, ce sera la journée mondiale du diabète. Cette maladie, connue de nom mais parfois méconnue dans les faits, concerne une personne sur 20 dans notre pays. Nombreux sont ceux qui la contractent sans le savoir, ce qui peut engendrer des risques.
"Le gros problème du diabète, ce sont les complications à long terme", nous confirme Laurent Crenier, professeur et président de l’Association du Diabète, sur le plateau du RTL Info Bienvenue. "La plupart des gens ne se sentent pas malades. Mais le fait que la glycémie reste trop élevé, après 5, 10 ou 20 ans, ça va faire des dégâts, surtout ou niveau cardio-vasculaire", précise-t-il ensuite.
L'occasion donc de rappeler que les dépistages de la maladie sont très simples et permettent de mieux vivre avec. D'autant qu'aujourd'hui, les traitements sont aujourd'hui de plus en plus simples. "Pour le type 1, on a maintenant de nouvelles pompes à insuline qui peuvent automatiser le processus sans avoir à penser tout le temps au diabète. Pour le type 2, on a tellement de nouveaux médicaments qui permettent d'améliorer le diabète. On doit parfois injecter de l'insuline, mais les médicaments actuels permettent de limiter ou d'éviter de passer à l'insuline", confirme Laurent Crenier.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune: le système immunitaire va par erreur aller détruire les cellules du pancréas qui produisent l’insuline dont on a besoin. Cela concerne souvent les enfants et concerne toute leur vie. Le type 2 est le plus fréquent et touche les personnes de plus de 40 ans, sédentaires et qui sont en surpoids.
Mais attention. "Ce n'est jamais la faute de quelqu'un de devenir diabétique. Faire du sport peut aider à éviter de le devenir", rappelle Laurent Crenier, qui définit ensuite les signes à surveiller avant de se faire dépister. "Après 45 ans, surtout si vous avez un excès de poids ou un membre de votre famille proche qui a du diabète, si vous en avez eu pendant votre grossesse, ou, si vous êtes plus jeune, que vous commencez à faire beaucoup pipi et à boire des litres d'eau, ce sont des symptômes qui doivent alerter".
Encore des discriminations
Mais ce que Laurent Crenier dénonce aujourd'hui, c'est une forme de discrimination envers les personnes atteintes de diabète. Ces dernières se constatent dans des domaines fondamentaux.
"Si vous êtes une jeune personne diabétique, même s'il est bien équilibré, vous aurez difficile à contracter une assurance ou un emprunt pour acheter une maison. Nous avons beaucoup de témoignages, certains ne peuvent pas acheter une maison parce qu'ils n'ont pas accès à un emprunt !", peste-t-il, avant de demander aux assureurs et autres de s'adapter. "Ils doivent revoir leur logiciel. La situation n'est plus la même qu'il y a 20 ou 40 ans. Nous pouvons vivre longtemps et en bonne santé", précise-t-il.
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