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Philippe Devos prudent face aux derniers chiffres: "J'espère une amélioration pour ne pas retarder le déconfinement"

 
CORONAVIRUS
 

Philippe Devos, président du syndicat des médecins (Absym), qui a lui-même été atteint par le coronavirus, a réagi en direct dans le RTL INFO 13H suite à la désignation du médecin Yves Van Lathem comme porte-parole interfédéral Covid-19. "Je pense que c’est très bien d’avoir remplacé Emmanuel André. Je pense que c’est intéressant d’avoir une personne en plus autour de la table et d’avoir un équilibre linguistique. Yves Van Lathem est connu, spécialement des gens qui vous suivent puisqu’il est l’un de vos experts depuis le début. Et il a beaucoup de positions censées depuis le début, donc j’espère qu’il gardera cette même liberté de paroles qu’il avait sur votre plateau", espère le chef des soins intensifs au CHU de Liège. 

"On a un peu de retard"

Le docteur a également commenté les derniers chiffres concernant le coronavirus dans notre pays. Il y a eu 127 nouvelles hospitalisations. Les experts espéraient fortement que ce chiffre baisse et qu’il atteigne les 100 par jour avant de déconfiner. Pour Philippe Devos, les signaux ne sont pas encore tout à fait au vert. "On a un peu de retard pour que les signaux soient au vert. Ce retard est lié à la deuxième vague qui est celle des maisons de repos qui nous amènent des patients et des patients en soins intensifs. Depuis toujours, on a signalé que ce qui est le plus critique ce sont les lits en soins intensifs. Et donc, c’est plus cette courbe que je regarde que l‘autre. Et là, on est encore en difficulté pour le moment. Il faudra encore que cela avance mais on a quand même fait un énorme progrès sur les sept derniers jours. On peut dès lors quand même espérer que sur les cinq suivants on ait une amélioration qui permette de ne pas retarder le début du déconfinement que tout le monde attend."

Revoir ses proches: "C'est la mesure la plus risquée"

Enfin, il a approuvé la décision critiquée du Conseil national de sécurité d’avoir reporté l’autorisation de réunions familiales au 18 mai alors que les experts avaient visiblement proposé la date du 4 mai et que beaucoup de Belges semblent sur le point de craquer. "Il ne faut surtout pas craquer parce que la situation est encore tendue pour le moment. On n’est même pas certains que la date du 4 mai sera confirmée. Aujourd’hui, il faut continuer à voir ses proches de manière virtuelle. Je sais bien que c’est pénible, mais c’est déjà mieux que rien. On va voir comment cela va se passer dans tous les commerces avant de rouvrir à l’intérieur d’une famille. C’est difficile de vérifier si tout le monde respecte les règles dans la famille et donc il y a des risques. Chez soi, on fait ce que l’on veut. La règle qui avait été proposée d’avoir 10 personnes maximum, toujours les mêmes pendant six mois à la maison, comment vérifier que cela est possible ? Je peux comprendre que c’est la mesure la plus risquée, c’est celle qui déçoit beaucoup de gens, mais c’est la plus risquée du plan avec la réouverture de l’horeca. Donc, je comprends que l’on ait préféré attendre pour éviter un deuxième confinement imminent à cause de mauvaises instructions qui recréeront une vague", souligne Philippe Devos. 

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