La congélation d'ovules ou de sperme pour les patients atteints du cancer sera-t-elle bientôt remboursée? Une association flamande invite la ministre de la Santé à tenir sa promesse. Les chimiothérapies risquent en effet de rendre le patient stérile. Un risque que n'a pas voulu courir Kim, mais l’intervention coûte plusieurs milliers d'euros. Thibault Baltazar et Michel Herinkcx ont rencontré la jeune femme.
Kim a 33 ans, en 2014, les médecins lui diagnostiquent un cancer. Le traitement contre la maladie est lourd et pourrait la rendre stérile. Très vite, elle est confrontée à un choix, congeler ou non ses ovules, pour parer à toute éventualité. "À ce moment, vous êtes confronté à un choix difficile. Vous devez décider en cinq minutes si vous souhaitez un jour avoir des enfants ou pas. Je savais que je voudrais avoir des enfants", explique la jeune femme au micro de Thibault Balthazar pour le RTLinfo 19H.
"On a choisi d’avoir des enfants ou pas, mais on n’a pas choisi la manière avec laquelle cela allait se passer"
Mais la congélation est coûteuse et Kim doit débourser 2.200€. "On doit encore payer tout ça. On nous présente l’addition. On a choisi d’avoir des enfants ou pas, mais on n’a pas choisi la manière avec laquelle cela allait se passer", ajoute Kim.
Procédures plus complexes pour les femmes
Le risque d’infertilité varie entre 10 et 90% selon le traitement. La procédure est différence entre les hommes et les femmes. "Chez les femmes, la différence est évidemment la complexité des procédures qui sont mises en place pour préserver la fertilité. Puisque chez les hommes, on peut beaucoup plus facilement congeler du sperme, tandis que chez les femmes, c’est d’office des procédures plus invasives, comme la congélation de tissu ovarien et la congélation des ovocytes", détaille Isabelle Demeester, responsable de la préservation de la fertilité à Érasme.
Une association flamande rappelle une promesse de Maggie De Block qui souhaitait aider financièrement les personnes malades de cancers à conserver une chance d’enfanter. Son cabinet l’a confirmé, un investissement de quatre millions d’euros par an est bien mis de côté.
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