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Atteint par le sida, Patrick a surmonté la maladie grâce à la médecine et son mental: "Je ne peux plus transmettre le virus"

 
 

Ce 1er décembre est la journée mondiale de la lutte contre le sida. À cette occasion, nous avons recueilli le témoignage de Patrick, 35 ans. Séropositif, il a quitté son pays, le Cameroun, notamment à cause de la maladie.

Patrick revient d'abord sur le moment où lui a été annoncée sa séropositivité. D'après lui, le plus important est la façon de réagir à cette nouvelle difficile. "J'étais un peu malade, j'ai été faire un test et puis voilà, j'ai appris que j'étais séropositif depuis 2007. Quand tu apprends que tu es séropositif, qu'est-ce que tu en fais? Je me suis senti obligé d'en parler parce que je voulais vraiment, pour ma vie, travailler là-dessus et faire changer les mentalités", explique Patrick.

Je suis devenu indétectable

Venu en Belgique, Patrick a pu traiter sa maladie et l'empêcher de détruire sa vie. "Je suis devenu indétectable, c'est-à-dire que dans mon sang, le virus n'est plus visible. Donc je ne peux plus transmettre le virus à quelqu'un", confie notre témoin.

Grâce au traitement qu'il suit, son quotidien est presque devenu "normal". "Je vais travailler, je vais à mes activités, j'ai une heure où je prends ma pillule… Si je vais traîner avec des amis, si je vais manger avec des amis, je dois la prendre et donc je l'ai dans mon sac et je la prends discrètement", explique Patrick. "Je pourrais dire que je suis heureux d'être ici, d'être en santé, d'avoir accès au meilleur".

Si quelqu'un me juge, c'est lui qui a un problème

Pour les personnes atteintes du VIH, le regard et les réactions des autres est souvent une épreuve. Si Patrick témoigne, c'est aussi pour rassurer. Il inverse même le point de vue habituel. "Si quelqu'un me juge par rapport à ma sérologie, c'est lui qui a un problème, ça veut dire que c'est lui qui n'est pas informé. Il ne sait pas de quoi il s'agit. Moi honnêtement, aujourd'hui le regard des gens ne me fais pas peur", estime-t-il.

J’ai plus peur d'autres maladies que le VIH

Grâce à son mental et aux avancées de la médecine, Patrick a pu surmonter le VIH. "Aujourd’hui, j’ai plus peur d'autres maladies que le VIH. Le VIH a tellement été diabolisé, tellement vu comme si c'était la pire des maladies… que quand on apprenait qu'on l'avait, on était condamné et on attendait la mort", confie Patrick au cours de l'interview.


 

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