Les autorités sanitaires françaises ont mis en garde ce mardi contre des miels et gelées se présentant comme des produits "naturels" "aphrodisiaques" et qui contiennent en fait des principes actifs de médicaments comme le Viagra, exposant ceux qui les consomment à des "effets indésirables graves".
Les personnes en ayant acheté sont invitées "à ne surtout pas consommer ces produits et à les détruire", alertent la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ces produits "illégaux et dangereux", vendus "notamment via internet ou les réseaux sociaux" sous les marques Black Horse Honey ou Jaguar Power, sont présentés comme "des compléments alimentaires à finalité aphrodisiaque (...) contenant des ingrédients d'origine naturelle (plantes)", expliquent ces autorités dans un communiqué.
Un site internet spécialisé dans les "produits aphrodisiaques" décrit ainsi Jaguar Power comme contenant "un mélange de pollen de palmier dattier et d'herbes de la forêt tropicale", "100% naturel" et ne contenant "aucune substance nocive".
"En réalité, des analyses menées par le service commun des laboratoires de la DGCCRF et de la DGDDI démontrent qu'ils contiennent des substances actives médicamenteuses non mentionnées sur les étiquetages telles que le sildénafil ou le tadalafil", les principes actifs du Viagra et du Cialis, deux médicaments contre les troubles de l'érection, vendus uniquement sur ordonnance.
Or ces substances "sont de puissants vasodilatateurs" et "sont en particulier contre-indiquées chez les personnes souffrant de pathologies cardiaques, en raison des effets indésirables graves qu'elles peuvent générer", ajoutent les trois autorités.
"Plusieurs centres antipoison ont répertorié ces derniers mois de nombreux signalements d'effets indésirables graves consécutifs à la consommation de ces produits, ayant engendré des convulsions répétées, des hémorragies d'origine pulmonaire, des oedèmes cérébraux, ou des insuffisances rénales aiguës majeures ayant, pour certains, entrainé des hospitalisations", assurent-elles.
Lorsque ces produits sont identifiés par les autorités, ils "sont systématiquement retirés du marché et rappelés auprès des consommateurs", précise le communiqué, qui appelle à "ne surtout pas consommer ces produits et à les détruire" et, en cas d'effets indésirables "à consulter (son) médecin ou à se rendre aux urgences".
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