La prescription électronique deviendra obligatoire en 2020.
Ça nous est déjà arrivé à tous. Un rendez-vous chez le pharmacien, une prescription en poche... Et une fois venu votre tour, impossible de relire sur le papier le nom du médicament. Dès le 1er janvier prochain, ce sera de l'histoire ancienne grâce à l'entrée en vigueur de la prescription électronique obligatoire. Le papier ne pourra plus être employé qu’exceptionnellement et en cas d’urgence.
Une opération qui a plusieurs objectifs tels que réduire la paperasse, lutter contre la fraude, favoriser l’intégration dans des dossiers pharmaceutiques et médicaux.
"C'est important qu'il puisse y avoir un contrôle pour certaines incompatibilités de médicaments achetés à un endroit, avec des médicaments achetés à un autre endroit, prescrits par un médecin ou prescrits par un autre médecin. Donc ça, ça peut être un avantage. Evidemment, il faut que tout cela fonctionne bien et que les mentalités s'adaptent. Je suis assez optimiste là-dessus. Je pense qu'à terme, ça apportera un plus pour tout le monde à condition que ce soit plus facile, que ça fonctionne et qu'il n'y ait pas de bug", éclaire Paul De Munck, président du groupement belge des omnipraticiens.
Des exceptions existent
Les prescriptions électroniques passent de l’ordinateur du médecin à celui du pharmacien en transitant par un serveur spécifique appelé Recip-e. Le médecin prescrit des médicaments sur son ordinateur. Il envoie la prescription sur un serveur sécurisé. Le pharmacien retrouve le fichier et donne le médicament au patient. Le projet d’arrêté royal prévoit des exceptions à l'obligation de prescription électronique, par exemple lors des visites à domicile et en cas de force majeure. Les médecins de plus de 62 ans sont exonérés du système.
"C'est une question d'efficacité, d'éliminer les fraudes, de permettre une moindre gabegie des moyens quand ce n'était pas nécessaire mais surtout je pense qu'il y a une volonté pour un pays comme la Belgique de se montrer à la pointe en terme d'informatisation. La prescription électronique est l'un des indicateurs utilisés au niveau européen pour savoir si un pays s'inscrit dans la lignée de son informatisation", précise Charles Ronlez, représentant de l’association pharmaceutique belge.
En janvier 2019, 13.816 médecins utilisaient la prescription électronique. On compte également 4.838 pharmaciens, 4.037 dentistes, 130 hôpitaux, 6 sages-femmes.
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