Pour dégager les poumons de vos enfants, il n'est dorénavant plus recommandé de faire appel à la kinésithérapie respiratoire. C'est du moins ce qu'affirme la Haute autorité de santé en France qui ne recommande plus de traiter les bronchiolites des enfants par la kinésithérapie.
Chez nous, aucune recommandation de ce type n'a été communiquée par les autorités. De nombreux kinésithérapeutes continuent donc à pratiquer ces techniques. "L'intervention de la kiné est importante et je dirais même nécessaire parfois, pour éviter une hospitalisation. Les enfants sont soulagés par ces séances", affirme Géraldine Bougelet, une kinésithérapeute belge. Les techniques ont évolué ces dernières années. Avant, deux procédés étaient utilisés: les vibrations et le clapping, qui pouvaient provoquer des inflammations des bronches.
Aujourd'hui, c'est la technique de l'expiration prolongée qui est privilégiée. "On le laisse inspirer normalement. À chaque expiration, on prolonge le flux pour amener les sécrétions et les évacuer", explique Géraldine. En France, on considère cette technique comme traumatisante pour l'enfant et les parents. La Haute autorité de santé française considère même cette nouvelle technique comme inefficace. "Cela peut favoriser des déglutitions et enclencher des quintes de toux", explique Elena Bradatan, une pédiatre belge spécialisée en pneumologie. Selon elle, il vaut mieux laisser le corps se soigner lui-même ou pratiquer un lavage nasal.
Mais la bronchiolite peut être tenace ou se représenter chez l'enfant. "Si l'inflammation perdure au-delà d'un mois ou que la bronchiolite se représente, on rentre dans une autre pathologie et la kinésithérapie peut s'avérer efficace", conclut la pédiatre. La bronchiolite touche un tiers des enfants de moins de deux ans, ces conseils peuvent donc s'avérer utiles si vous êtes parents.
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