Les consultations médicales spécialisées, hors coronavirus, reprennent progressivement. Chez le dentiste, les mesures sanitaires à respecter sont encore plus strictes. C'est logique, compte-tenu de la zone à soigner.
Pour chaque patient qui entre, une même procédure: distribution de masque et contrôle de température. Les rendez-vous sont également plus espacés pour que les patients ne puissent se croiser. Dans le cabinet que nous visitons à Liège, la présence d’une assistante instrumentiste est indispensable.
"Les mains qui vont en bouche ne peuvent plus aller nulle part. Elles ne peuvent pas aller dans les tiroirs ni régler le spot. C’est elle qui va chercher les instruments, les produits et qui règle tout", nous explique Pierre-Yves Loiseau, orthodontiste.
D'autres équipements tels que la surblouse, la visière ou encore la charlotte sont indispensables pour garantir la sécurité pour le soignant et le soigné. Mais ces équipements restent rares. Michèle Reners, dentiste, n’a pas pu ouvrir son cabinet, faute de masques notamment. "J’en ai reçu 20 en sachant que l'on en met deux par jour. Donc j’ai droit à travailler pendant dix jours seulement", déplore-t-elle.
Un manque de matériel
Pas de tablier non plus. Le cabinet avait donné les siens au CHU de Liège au début de la crise. Le matériel adéquat manque donc cruellement, tout comme les revenus après deux mois d’inactivité. "On n’a pas la prime de 5.000 euros pour les entreprises. On n'a rien du tout. On a 1200 euros par mois et il y a les emprunts qui courent", indique la dentiste.
Sans compter les aides ménagères qu’il faudra embaucher. Un nettoyage complet s’avère nécessaire après chaque consultation car la salive et ses projections tant redoutées sont ici une réalité.
Vos commentaires