Une question très simple mais cruciale s'est posée ce midi dans le RTL INFO Bienvenue : comment fonctionne un vaccin ? Lorsqu'un il est injecté dans un organisme, il simule l'entrée d'un agent pathogène inoffensif. L'objectif est de provoquer une réponse de notre système immunitaire. Le virus ou la bactérie va le forcer à développer une réponse ciblée. Il va produire des anticorps et sera prêt en cas d'offensive du microbe.
"Une propriété incroyable du système immunitaire, c'est justement la mémoire. Il se souvient de tous les microbes qu'il a rencontrés, ce qui veut dire qu'on est malade une fois mais pas deux fois, pour le même microbe bien sûr", explique Muriel Moser, immunologiste.
Rougeole, varicelle ou polio : trois vaccins différents ont permis de lutter contre ces maladies. Mais lorsqu'un nouveau virus apparaît, notre corps doit fabriquer de nouveaux anticorps. Le SARS-CoV 2 est inconnu de notre système immunitaire. Concernant le coronavirus, ou un virus à couronne vu son aspect, c'est sur cette couronne que l'on retrouve ce qui sera combattu par les anticorps : le spicule, appelé la protéine S.
"Cette protéine S est indispensable pour que le virus rentre dans la cellule humaine. C'est comme une clé qui rentre dans la serrure et qu'on va bloquer avec un anticorps", ajoute Muriel Moser.
La vaccination classique consiste à injecter le virus inoffensif. Mais aujourd'hui, on parle d'une nouvelle technique : l'ARN messager. Le vaccin contient une partie du code génétique du virus. Notre organisme va lui-même créer la protéine S combattue et répondre avec des anticorps. Dans les deux cas, l'organisme sera prêt en cas d'offensive du virus.
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