Depuis ce lundi, les hôpitaux sont passés en phase 1B. Cela signifie que 50% des lits de soins intensifs sont réservés aux patients Covid, soit 1.000 lits sur les 2.000 disponibles. Concrètement, pour les patients, cela veut dire qu'un certain nombre d'opérations ou soins lourds non-urgents sera reporté. "Ce sont des soins qui peuvent être reportés", précise Yves Van Laethem, porte-parole de la lutte contre le coronavirus, lors de la conférence de presse du Centre de Crise. "Comme par exemple, des prothèses, qui sont importantes pour les personnes qui en ont besoin, et qui risquent d'avoir des douleurs pendant plus longtemps que prévu. Mais ce sont des choses que l'on peut faire sans aggraver la santé de la personne sur le long terme."
Les soins qu'il ne faut pas reporter
Le virologue a souhaité rappeler que d'autres soins, dits "essentiels pour la santé de tous les jours", ne doivent pas être reportés malgré la phase 1B. "Il ne faut pas retarder des soins liés à des symptômes qui peuvent être importants pour vous. Si vous toussez, ou crachez du sang, si vous perdez du poids, si vous perdez du sang par les voies digestives... Ce sont des symptômes qui peuvent être liés à des pathologies sévères, et doivent vous inciter à consulter votre médecin traitant ou une institution hospitalière."
Pour éviter les contaminations en milieu hospitalier, ou dans les cabinets médicaux, des "mesures ont été prises", affirme Yves Van Laethem, pour permettre aux patients de continuer à consulter leur médecin en toute sécurité, sans accroître le risque de de contamination. Quant aux maladies de longue durée, ou les maladies nécessitant des traitements réguliers, il est impératif, insiste le Centre de crise, de continuer à consulter son médecin, et ne pas décider soi-même de reporter des soins.
Par exemple, lors de la première vague, le diagnostic des cancers a été retardé. En avril 2020, deux fois moins de cancers ont été diagnostiqués par rapport à la même période en 2019. "Or, malheureusement pour nous, le Covid n'a pas la propriété de diminuer la fréquence du cancer", conclut Yves Van Laethem.
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