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Deux enfants décèdent en France après avoir consommé des pizzas Buitoni: elles sont aussi vendues chez nous, voici la réponse de l'AFSCA

Deux enfants décèdent en France après avoir consommé des pizzas Buitoni: elles sont aussi vendues chez nous, voici la réponse de l'AFSCA
© BELGA
 
 

Les autorités sanitaires ont établi un lien entre des pizzas surgelées de la marque Buitoni, du groupe Nestlé, et plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades, et que deux sont morts.

La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, se manifestent chez les enfants. Selon Santé Publique France, 75 cas sont en cours d'investigation à la date de ce mercredi, dont 41 pour lesquels des syndromes hémolytiques et urémiques "similaires" ont été identifiés, et 34 pour lesquels des analyses supplémentaires sont en cours. 

Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans. Deux enfants sont décédés, même si le lien avec les pizzas n'a pas été confirmé dans leurs deux cas.  Des analyses confirment "un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch'Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli", a annoncé dans un communiqué la Direction générale de la Santé, qui dépend du gouvernement, alors qu'un rappel massif de ces pizzas a été lancé il y a deux semaines. "Aujourd'hui on ne comprend pas ce qui a pu arriver, mais nous allons développer un protocole d'analyse que nous allons soumettre aux autorités", dit de son côté Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé, lors d'une conférence de presse mercredi.

Jusqu'à maintenant, les autorités sanitaires françaises estimaient qu'il y avait un lien "possible" entre ces contaminations et les pizzas de la gamme Fraîch'Up. Sans attendre, elles avaient lancé le rappel des pizzas mi-mars, demandant aux consommateurs de les détruire s'ils en avaient dans leurs congélateurs. Désormais, le lien est confirmé avec certaines contaminations.

Qu'en est-il en Belgique?

Nous avons contacté l'AFSCA, l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire. Ces pizzas sont vendues également en Belgique. Y a-t-il un risque pour la santé des consommateurs ? "En Belgique, il n'y a pas de signalements de cas en lien avec cette contamination déclarée en France", affirme Aline Van Broeck, porte-parole de l'AFSCA. "Ce qui a été fait à titre préventif, c'est le rappel, dès le 21 mars, de trois types de pizzas de la marque Buitoni pour être certains de ne pas mettre en danger le consommateur. On suit évidemment ce dossier de très près."

L'AFSCA insiste sur le fait qu'aucun cas en lien avec une contamination suite à la consommation de pizzas de cette marque n'a été recensé en Belgique.

Usine fermée en France

Depuis le 18 mars, Nestlé a fermé deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord) afin de procéder à des analyses, a expliqué Jérôme Jaton. "Nous n'avons aucune information sur les liens entre les pizzas et les personnes contaminées", affirme le directeur général chargé de la communication de Nestlé France, Pierre-Alexandre Teulié. "Nous sommes prêts à nous remettre totalement en cause sur les causes potentielles", assure Jérôme Jaton, qui n'exclut pas une contamination au niveau de la pâte à pizza. La gamme de pizzas Fraîch'Up se décline en neuf goûts différents, raclette, kebab, 4 fromages, etc.

Nestlé affirme produire entre 100 et 150.000 pizzas par semaine. Les autorités de santé rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d'apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, de douleurs abdominales ou de vomissements. La consultation s'impose aussi si, dans les 15 jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées. "En l'absence de symptômes dans les 15 jours suivant la consommation, il est également rappelé qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter", explique la DGS (Direction Générale de la Santé, en France).


 

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