Samedi dernier, aux Pays-Bas, la “Coopérative de la dernière volonté” tenait sa réunion annuelle. Près de 650 personnes y ont assisté. La plupart des personnes présentes ont entre 60 et 80 ans. Certaines sont déjà membres, d’autres sont venues, disent-elles, pour s’informer. "Je suis très curieux à propos des outils qu’on peut avoir. Peut-on en parler ou pas ? C’est la grande question", explique, par exemple, l'une des visiteuses.
L’outil prôné, ici, c’est une poudre blanche, appelée “l’agent X”. La composition chimique est tenue secrète. Seuls 2 grammes sont nécessaires pour s’euthanasier sans aucune aide. L’organisation en vendait, mais a été forcée de s'arrêter. La Justice néerlandaise s’en est mêlée.
Il leur est reproché de promouvoir, voir d'encourager le suicide. Et la Belgique pourrait bien être concernée, puisque cette coopérative annonce avoir l'intention de s'implanter chez nous. Même si son président, Jos Van Wijk, tente de rassurer tout le monde. "Non, notre intention n’est pas du tout de la commercialiser en Belgique. Nous ne distribuons rien, nous ne vendons rien. Nous ne faisons que fournir des informations".
Aux Pays-Bas comme chez nous, l’aide au suicide est punissable. Le cas de cet "agent X" interpelle Wim Distelmans, médecin paliatif à l'UZ Brussel. "Comment organiser cela sur le plan social ? Vous mettez un produit mortel sur le marché. Il pourrait tout aussi bien s'agir de répondre à une impulsion, commencer à utiliser ce produit et mourir d'une manière inappropriée", nous explique-t-il.
L’organisation arrive en Belgique le mois prochain, à Gand puis à Hasselt. Des réunions comme celle-ci sont prévues - si toutefois le parquet de Gand l’autorise. Une enquête est ouverte pour déterminer si la "Coopérative de la dernière volonté" commet des infractions.
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