Depuis un an, beaucoup de nos enfants ont dû expérimenter ce qu'était l'école à domicile. Avant cela, les cours à la maison c'était uniquement pour les enfants malades. Cette fois-ci, tout le monde a pu découvrir ce qu'était l'isolement. De quoi donner encore plus de sens cette année à l'opération "Pyjama en classe". Donatien D'Hoop, directeur de l'association Class Contact, était sur le plateau du RLT INFO Bienvenue pour expliquer le sens de cette opération.
Comment soutenir et être solidaires avec les enfants hospitalisés ? La première chose à faire, c'est de participer à l'opération 'Pyjama en classe' qui a lieu ce jeudi 29 avril. L'opération est organisée depuis 5 ans et demande aux enfants de passer une journée à l'école en pyjama, en solidarité avec les enfants malades. En 2019, 363 écoles ont participé : c'est plus 800 classes en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Peut-on mesurer l'effet positif de cette opération auprès des enfants malades ?
"D'abord, il y a un grand mouvement de solidarité. Donc pour ces enfants qui vivent une épreuve, c'est vraiment un moment où c'est chouette de se sentir soutenu par ses camarades de classe, et même par le grand public. Je suis sûr qu'il y en a plein qui seront ravis de voir qu'on en parle ce midi. C'est vraiment un moment de solidarité, mais au-delà de ça, tous les jeunes qui sont malades et qui ne connaissent pas encore notre action vont pouvoir (et leurs parents aussi) aller sur notre site internet (classecontact.be) et s'inscrire pour qu'on puisse les aider au plus vite et qu'ils puissent rester en contact avec leur classe".
Combien d'enfants sont concernés ?
"En Fédération Wallonie-Bruxelles, on estime à à peu près 1.000 enfants qui ont donc une maladie de longue durée (de plus de six semaines) et qui, à cause de cette maladie, ne vont plus en classe et ne suivent plus les cours. Donc, il y a un grand risque de décrochage scolaire".
Sont-ils effectivement en décrochage scolaire ?
"Malheureusement souvent oui. Alors évidemment, il y a les parents et les écoles, les enseignants, qui sont pleins de bonne volonté et qui essayent d'organiser, de bricoler des solutions. Et c'est pour ça qu'on veut les aider et qu'on veut venir à leur secours : pour que ce ne soit plus du bricolage mais qu'on ait vraiment un système organisé et qu'on puisse aider à connecter ces enfants malades."
Que peut-on faire en tant pour aider à la fois votre ASBL, mais aussi ces jeunes ?
"Pour ces jeunes, c'est être en contact avec eux, ne pas les laisser isolés parce que pour eux, c'est vraiment un moment assez difficile. Pour les parents aussi et parfois, simplement, prendre des nouvelles, les appeler, être en contact avec eux. Pour notre ASBL, c'est vrai qu'on est toujours à la recherche de dons. Et puis aussi, si par exemple, des entreprises ou des personnes ont des des flottes d'ordinateurs usagés qui ont 2-3 ans et qu'ils n'utilisent plus, on est tout le temps à la recherche de matériel comme ça. Nos techniciens peuvent alors les réparer et faire en sorte qu'on puisse leur donner une deuxième vie pour les enfants malades."
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