Dès ce mercredi, l'autotest VIH sera délivrable dans toutes les pharmacies du pays, sans ordonnance pour le prix recommandé de 29,90 euros.
Il s'agit d'un test sanguin simple d'utilisation, 5 minutes de manipulation et un résultat disponible au bout de 15 minutes. Il n'est fiable que pour dépister une infection au VIH datant de plus de 3 mois, contre 6 semaines pour la prise de sang.
C'est avant tout un outil supplémentaire de dépistage précoce du VIH, un pas important dans la lutte contre le sida. Les pharmaciens auront un rôle de conseils et d'accompagnement. Ils ont reçus des brochures explicatives et/ou la visite du distributeur.
Un séropositif sur cinq ignore qu'il est atteint du sida
En Belgique, près d'une personne séropositive sur 5 ignore sa séropositivité. Le temps moyens estimé entre l'infection et le diagnostic est de deux années et demie. En cas de dépistage tardif, le risque de mortalité est 16 fois supérieur à celui d'un patient diagnostiqué précocement.
L'autotest VIH existe déjà dans d'autres pays, notamment en France où il a fait ses preuves. Une enquête menée en France montre que pour 40% des utilisateurs, il s'agissait d'un premier dépistage du VIH. Parmi eux, 55% déclarent qu'ils ne seraient pas allés dans un centre de dépistage si l'autotest n'avait pas été disponible en pharmacie.
Un prix trop élevé?
La plateforme prévention sida trouve le prix trop élevé. "On souhaiterait que la ministre De Block fasse comme son homologue française et débloque un budget pour que nous puissions en distribuer gratuitement aux personnes les plus vulnérables. On sait que le VIH touche aussi des personnes qui sont vulnérables au niveau économique et qui n'ont pas le moyen d'acheter les tests", explique Thierry Martin, directeur de la plateforme prévention sida.
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