Journée particulière pour une quinzaine d'enfants sourds et malentendants : ils participent aujourd'hui à un stage d'hippothérapie. Cela leur permet de profiter d'un moment de partage et de communication avec les chevaux, mais aussi un peu plus d'autonomie.
À Chevetogne ce matin ne résonne presqu'aucun bruit, juste celui des oiseaux et du vent. Et pourtant, des enfants malentendant sont en plein communication avec leur fidèle compagnon. Difficile à croire quand on ne parle pas, mais Sofia a son truc.
"Quand j'ai envie de quelque chose, de le prendre, de lui faire des câlins, alors il sait et il va se tourner vers mois. Par exemple quand il est un peu plus difficile et qu'il crie, alors je suis calme devant lui et je lui donne le calme et ça le rassure", explique en langue de signes Sofia, 10 ans.
"Les chevaux n'ont pas du tout la même communication que nous, ajoute Leslie Delhomme, animatrice à l'asbl Crée. Ils sont complètement dans la communication non-verbale. Et je trouve que justement l'enfant sourd, la personne sourde, a beaucoup plus facile de communiquer puisque le sourd est beaucoup plus dans l'expression et la communication du corps."
"Pour eux, c'est une fierté"
Ce stage permet aussi à ces enfants d'acquérir beaucoup d'autonomie. Elisa suite deux types de cours d'équitation chaque semaine : ceux entourée d'entendants et ceux avec des non-entendants.
"Chez le entendants, quand je vais là-bas, c'est la même chose qu'ici mais par exemple, pour corriger, faire attention à des choses, moi je suis sourde donc je ne peux pas comprendre, je suis un peu perdue. Tandis qu'ici, on corrige en signes, donc je comprends tout. Chez l'entendant, je copie", explique l'adolescente de 13 ans
"Pour eux, c'est quand même une fierté de pouvoir dire qu'ils sont comme tout le monde : ils peuvent aller chercher un cheval, monter un cheval et faire tout ce qu'une entendant peut faire", ajoute l'animatrice.
La surdité, tous âges confondus, toucherait près de 9% de la population belge
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