Atteinte d'un cancer du côlon métastatique, Malika a guéri grâce à l'immunothérapie. Cette approche assez récente se base sur le système immunitaire du patient et offre de bons résultats dans certains cas.
En 10 ans, Malika a eu 5 cancers. Son dernier : un cancer du côlon très avancé. En 2017, les chimiothérapies n’ont plus d’effet sur elle. Son médecin lui propose un traitement de la dernière chance : l’immunothérapie.
"C'est quand même assez grave. Et là je sais pas trop où je vais aller. Quand on me propose l'immunothérapie je me dis 'j'espère que ça va marcher'", explique Malika à l'équipe de journalistes présents sur place.
"Je suis une miraculée"
Le traitement, qui consiste à rendre le système immunitaire capable de détruire les cellules cancéreuses, fonctionne sur Malika. Après une dizaine de séances, elle est en rémission.
"Je suis une miraculée! Mais je l'ai senti dès la première, deuxième séance quand le docteur me disait 'la masse diminue', je me disais 'ça y est on est sur le bon chemin'", se réjouit Malika.
Un traitement toujours au stade de recherche mais moins lourd pour les patients
Aujourd’hui, l’immunothérapie est toujours au stade de recherche. Elle ne fonctionne pas sur tous les cancers. Mais dans certains cas, ce traitement s’avère efficace.
"On parle d'à peu près 5% de patients qui ont un cancer colorectal métastatique, vous pouvez me dire que c'est peu mais c'est une énorme avancée pour ces patients-là. Tout l'objet de la recherche aujourd'hui est de trouver comment améliorer les choses pour les 95% restant", détaille Marc Van Den Eynde, oncologue digestif.
Parmi les cancers les plus diagnostiqués en Belgique, celui du colon arrive en 4eme place. Il touche autant les hommes que les femmes.
"Jusqu'il y a quelques mois, on avait pas du tout accès à ce nouveau médicament. Depuis un mois c'est chose faite et ça permet d'avoir des traitements très efficaces pour un sous-type du cancer du colon", poursuit l'oncologue.
Pour Malika, l’immunothérapie s’est avérée deux fois plus efficace qu’une chimio. Pour les patients, ce traitement est moins lourd, avec notamment une quasi absence d’effets secondaires.
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