Le prix de ces médicaments a augmenté depuis 2 ans pour inciter les médecins à en prescrire moins, mais cela n'a rien changé. Le centre d'expertise en soins de santé fait plusieurs propositions pour limiter l'utilisation de ces médicaments.
La prise d’antibiotiques se présente parfois comme la seule solution. C’était le cas pour Yolande, 70 ans, qui en a pris récemment parce qu’elle avait un abcès. "Je ne les prends que vraiment quand il faut", assure-t-elle.
Mais, en général, les Belges ont recours aux antibiotiques un peu trop facilement, et ce depuis vingt ans. Quand un Néerlandais, par exemple, prend un antibiotique. Le Belge lui en prend 2 et demi.
En mai 2017, la ministre de la santé Maggie De Block a pourtant augmenté leur prix. Aujourd'hui, les mutualités chrétiennes s'alarment. Le volume d'antibiotique ne diminue que de 1% par an. Par ailleurs, le prix des médicaments a bondi de 200% pour les personnes les plus précarisées.
"Maintenant on vient de responsabiliser le patient, mais c'est pas lui qui décide", explique Jean Hermesse, secrétaire général des mutualités chrétiennes. Et d'ajouter : "1%, sur autant d'années, c'est ridicule."
"Quand tu vois la courbe, avant il y avait une augmentation de 1 à 3% par année. Maintenant on a commencé avec une diminution de 1% par année", indique Maggie De Block. "Ce n'est pas assez", admet-elle. Comment accélérer la tendance ? "Il faut avoir plusieurs mesures, et en même temps, il faut surtout travailler ensemble, aussi avec les mutualités", déclare la ministre.
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