Il y a 5 ans, en 2012, la FEVIA, fédération de l'industrie alimentaire, avec Coméos, la Fédération du commerce et le ministère de la Santé Publique s’étaient engagés à inverser la tendance et rendre les régimes alimentaires des Belges plus équilibrés.
Le président de la Fevia, Jean Eylenbosch, était présent dans le RTLINFO 13H pour dresser le bilan. Il répondait aux questions de notre présentatrice Alix Battard.
Jean Eylenbosch: "Il y a eu une véritable prise de conscience de l'ensemble du secteur. Nous avons voulu offrir des choix plus sains aux consommateurs, donc nous avons travaillé sur 3 piliers. Le premier était essentiellement celui de la reformulation de produit en veillant à y mettre moins de sucre, moins de sel, moins de matière grasse et plus de fibres. Cela s'est concentré au niveau de la composition des produits. Le second pilier était celui de la communication et du marketing. Nous avons fait des efforts énormes, notamment en matière de marketing vers les enfants. Nous avons pris des engagements très forts à ce niveau-là également. Et puis le troisième pilier, est celui de la portion, que nous ingérons. Il s'agit simplement de savoir ce qu'est la quantité de produits que nous mangeons."
Alix Battard: Le secteur alimentaire en Belgique, c'est 6.500 entreprises, soit 90.000 emplois. Votre job a été de convaincre les marques de rendre nos produits plus sains. Concrètement, comment cela a-t-il changé dans nos différents produits?
Jean Eylenbosch: "Nous avons donc suffisamment de recul sur une période de 5 ans,et maintenant nous pouvons remarquer que sur une boite de biscuits, il y a 6% de sucre en moins, en matière de yaourts, nous constatons qu'il y a 12% de matière grasse en moins. Concernant les boissons rafraîchissantes, elles comptent 7% de sucre en moins. Il y a un certain nombre d'informations dans ce genre, tous produits confondus. Est-ce que cela veut dire que nous avons atteint notre objectif? Non!
Nous voulions inverser la tendance, le résultat est là. Après 5 ans, nous pouvons constater que l'apport en calories a diminué. Donc nous avons fait un pas dans la bonne direction mais il s'agit d'une évolution et pas d'une révolution. Tout ce qui est alimentation comporte 2 composantes: la composante objective qui sont les aspects nutritionnels, la sécurité alimentaire et puis il y a tous les paramètres subjectifs qui sont le plaisir, le goût et la saveur et il faut combiner les deux."
Alix Battard: Justement, les Belges ne s'en sont pas forcément rendus compte. Est-ce que cela a changé quelque chose sur les goûts des aliments que nous mangeons?
Jean Eylenbosch: "Cela a changé quelque chose, mais le but c'est qu'on ne s'en rende pas trop compte. Si le goût devient détestable, cela ne sert à rien d'avoir des calories en moins. Sachant en plus, que nous vivons dans une économie ouverte et que nous devons concurrencer des produits qui viennent de partout dans le monde."
Alix Battard: Ceci vaut pour toutes les marques? Les grandes marques et les produits blancs?
Jean Eylenbosch: Absolument.
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