Un nouveau dispositif pour mesurer plus facilement le taux de glycémie des patients diabétiques est à l’étude. Il s’agit d’un capteur placé sous la peau. Sa principale différence avec les appareils existants: il ne devrait pas être régulièrement remplacé.
Michel Rosseels est diabétique depuis qu’il a 11 ans. En 53 ans de maladie, il a connu l’évolution des traitements. D’abord les piqûres dans les doigts puis les patchs à changer toutes les semaines ou tous les quinze jours. Un fameux progrès malgré encore quelques inconvénients.
"Certains sont allergiques à la colle qui adhère à la peau, explique Michel. D’autres le perdent quand ils transpirent par exemple. Si je nage plus qu’une demi-heure avec ce système, mon capteur se décolle."
Un projet à 38 millions d'euros
Une start-up gantoise travaille en collaboration avec l’Université de Gand sur un capteur de haute technologie. 28 chercheurs sont en train de développer une puce invisible de quelques millimètres qui devrait mesurerait en continu le taux de glycémie des diabétiques.
"Notre capteur sera inséré par une procédure peu invasive sous la peau, détaille Tom Segers, directeur des produits chez Indigo Diabetes. Il mesurera le taux de glucose et d’autres biomarqueurs constamment pendant deux ans. Les valeurs sont transférées sans fil sur le GSM de l’utilisateur."
La société Indigo espère mettre cette puce révolutionnaire sur le marchés européen et américain fin 2023. Coût de la recherche 38 millions d’euros. Et un énorme espoir pour les diabétiques. "Au plus on peut vivre comme les autres, au plus notre vie sera sans problème, conclut Michel."
En Belgique, 6% de la population souffre du diabète. Soit un peu plus d’une personne sur 20.
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