Le risque cardiaque lié à l'activité sexuelle est une inquiétude chez de nombreuses personnes ayant eu une crise cardiaque. Des scientifiques ont donc examiné 536 personnes âgées de 30 à 70 ans qui ont eu une crise cardiaque pour évaluer leur activité sexuelle dans les douze mois l'ayant suivi et déterminer le lien entre la fréquence de ces rapports et des infarctus et accident vasculaire cérébral.
Résultat : les statistiques ne justifient pas une telle crainte, expliquent les chercheurs dans le Journal of the American College of Cardiology. En effet, faire l'amour a rarement déclenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte, assure une étude publiée dans une revue américaine lundi.
"Sur la foi de nos données, il paraît très improbable que l'activité sexuelle provoque une crise cardiaque", explique le Dr Dietrich Rothenbacher, professeur à l'Institut d'épidémiologie et de biométrie médicale à l'Université d'Ulm en Allemagne, le principal auteur.
Selon cette étude, l'activité sexuelle comporte généralement une activité physique modérée comparativement à l'effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure.
Selon les réponses à un questionnaire, 14,9% des participants n'ont indiqué aucune activité sexuelle durant cette période tandis que 4,7% ont dit avoir fait l'amour moins d'une fois par mois. Un peu de plus de 25% ont fait part de moins d'un rapport sexuel hebdomadaire et 55% de plusieurs par semaine.
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