Une étude montre qu’une personne sur dix vont de temps en temps chercher un en cas pour se sentir mieux. Pascale Robience, diététicienne et enseignante à la haute école Condorcet.
En tant que professionnel, qu’est-ce que vous pensez des encas ?
J’ai envie de vous dire contre parce que l’encas surtout s’il est pris dans la matinée va modifier l’apport calorique de la journée, l’augmenter et favoriser un déséquilibre pour tout le reste de la journée et surtout une prise de poids. Certains nutritionnistes par contre préfèrent qu’on fractionne l’alimentation et trouvent qu’il a sa place à part entière. Le problème c’est que le choix de l’encas est un choix judicieux. C’est un aliment plaisir certes, mais donc il contient une densité importante de calories, beaucoup de sucres et de graisses, qui ne sont pas indispensables pour la santé.
Et l’encas de l’après-midi, celui de 15h30, 16h, trois heures après avoir mangé, qu’est-ce qu’on en fait ?
Ça, ce n’est pas un encas, c’est un repas à part entière. Il est indispensable à l’équilibre alimentaire et à l’équilibre pondéral. Parce qu’il doit être composé d’un féculent, d’un fruit, d’un produit laitier… Il doit vraiment vous rassasier pour vous permettre d’arriver le soir sans être affamé, sans manger une trop grande quantité de calories. Le goûter va réguler l’appétit et vous permettre de mieux dormir également parce que le repas du soir sera plus léger (…)
Parfois on délaisse ou on sous-estime le goûter... Un bout de chocolat, un biscuit vite fait bien fait. C'est ça un bon goûter ?
Le chocolat, c’est un encas. Certes, et il a été démontré que 10 grammes par jour avaient un effet bénéfique pour la santé. 10 grammes c’est très peu. Il y a la polémique chocolat noir, chocolat au lait. Mais 10 grammes, ça vous apporte exactement le même nombre de calories. Il y a des malheureux qui s’obligent à manger du chocolat noir alors qu’ils détestent et ils se privent de leur chocolat au lait. Surtout le plaisir alimentaire a énormément d’importance. Mais l’encas c’est le petit plaisir qui doit devenir exceptionnel, occasionnel. Il ne peut pas faire partie intégrante de la journée alimentaire ou sinon il aura une incidence sur le poids et il sera générateur de surpoids, voire d’obésité.
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