Les maladies cardiovasculaires provoquent 31.000 décès chaque année en Belgique. L'une des causes de ces maladies est la sédentarité. Un Belge sur trois n'est pas assez actif physiquement. Président du Comité scientifique de la ligue cardiologique belge et chef de service de cardiologie à l'Hôpital Erasme, Antoine Bondue vient évoquer cette problématique dans le RTL INFO Bienvenue.
L'excès de sédentarité, c'est l'affaire de tout le monde
Ce spécialiste revient d'abord sur cette notion de sédentarité. "Ce n'est pas spécialement ne pas faire de sport le week-end, rappelle-t-il. C'est surtout être peu mobile dans ses activités au quotidien. Il faut être actif, bouger au quotidien". L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère qu'il est nécessaire d'être actif 150 minutes par semaine, réparties sur 5 jours.
Les conséquences
En éliminant la sédentarité du quotidien, le risque de contracter une maladie cardiovasculaire est diminué de 20 à 30 %, explique Antoine Bondue. Le risque de développer du diabète est par exemple diminué de 80 %. Des mesures simples mises en place au quotidien permettent de diminuer ces risques.
"L'excès de sédentarité, ce n'est pas uniquement l'affaire de personnes qui sont en surcharge pondérale, de personnes tabagiques ou de patients hypertendus, c'est l'affaire de tout le monde", insiste le cardiologue. La ligue cardiologique belge a donc mis en place une campagne invitant chacun à bouger pendant ses activités quotidiennes. Cela peut ainsi s'inscrire dans le travail, l'une des occupations principales pour les personnes actives.
"Dans sa société, on peut changer de bureau et parler directement à son collègue plutôt que lui envoyer un mail ou lui téléphoner. On peut prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, un moyen très efficace de faire de l'exercice au quotidien. On peut aussi favoriser les transports en commun pour aller travailler mais sortir un arrêt avant et faire le dernier arrêt en marchant", donne comme exemples Antoine Bondue.
Le télétravail ennemi de la mobilité ?
Toutefois, ce spécialiste admet que le télétravail peut constituer une menace accentuant la sédentarité. Certains sportifs vont profiter du temps libre supplémentaire pour bouger davantage. Mais pour d'autres, la suppression du trajet domicile-travail est également synonyme d'une diminution de l'activité physique. "Il est important de se rendre compte que ce chiffre de 150 minutes de mobilité par semaine est facilement atteignable. On arrive facilement à ce total avec 30 minutes par jour ouvrable", ajoute Antoine Bondue.
L'action contre la sédentarité "please stand up and move" et davantage d'informations sont à retrouver sur le site internet liguecardioliga.be
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