Un réel espoir pour les plus de 500.000 Belges qui souffrent d'un diabète de type 2. Un traitement qualifié de révolutionnaire est mis au point à l'hôpital Erasme. Il permet au corps de réguler lui-même le taux de glycémie dans le sang. Comment ? C'est ce que nous expliquent Simon François et Steve Damman pour le RTLinfo 19H.
L'hôpital Erasme à Anderlecht teste le nouveau traitement REVITA-2 pour les personnes atteintes d'un diabète de type 2, dans le cadre d'une étude clinique internationale. Les médecins pratiquent une endoscopie et ciblent le début de l’intestin, appelé duodénum. L’objectif est littéralement de détruire la muqueuse de cet organe.
Injecter de l’eau chaude pour décoller la muqueuse, la détruire et repartir presque de zéro
Chez les patients diabétiques, cette membrane est plus épaisse. Souvent à cause d’une mauvaise alimentation, des anomalies se sont créées et empêchent cette partie de l’intestin de jouer son rôle dans la régulation du taux de sucre dans le sang. La solution imaginée par les scientifiques, c’est le resurfaçage : injecter de l’eau chaude pour décoller la muqueuse, la détruire et repartir presque de zéro. "Comme toutes les muqueuses du tube digestif, endéans deux semaines elle va se renouveler. Mais elle se renouvelle avec une former de 'reset' où l’on pense que les anomalies qui se sont accumulées au cours des années précédentes ne se trouvent plus", détaille Jacques Devière, chef du service de gastro-entérologie de l’hôpital Erasme, au micro de Simon François pour le RTLinfo 19H.
Des premiers essais très prometteurs
À l’hôpital Erasme, les premiers essais cliniques ont été réalisés en 2015. Les résultats, confirmés par plusieurs hôpitaux dans le monde, montrent qu’une séance suffit pour obtenir des résultats durables. Dans des études antérieures utilisant cette procédure chez 150 patients atteints de diabète de type 2, une glycémie ajustée a été observée pendant un an. La technique retarde donc le moment où le patient doit s’injecter de l’insuline. Les chercheurs recrutent actuellement des patients atteints de diabète de type 2 pour démarrer une deuxième phase de l’essai clinique.
La procédure est également prometteuse pour les patients atteints de Nash (Stéatohépatite non-alcoolique).
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