35% des Belges se font vacciner contre la grippe. Ils restent hautement recommandés pour lutter contre certaines maladies, mais dont les rappels, pourtant indispensables sont trop souvent oubliés. Voilà pourquoi Sébasien Degrave et Gilles Gengler proposent une petite piqûre de rappel dans le RTL info 13 heures.
On la redoute souvent, c’est une sensation qui dérange voir qui effraye: la piqure. Et pourtant, elle peut sauver des vies. C’est le principe des vaccins: en injectant des particules d’un virus, le corps apprend à réagir pour être prêt le jour où une vraie infection surgira, comme pour la grippe par exemple.
Lorsqu'on interroge quelques passants, on se rend compte que c'est l'âge qui influence la décision de se faire vacciner contre la grippe ou pas. "Il y a déjà quelques années que je le fais. Là, je l'ai fait il y a une semaine, pour être protégée", dit une dame d'un certain âge, prévoyante. "Je suis jeune et en bonne santé, je mange équilibré donc pas besoin de vaccin", dit une autre, tandis qu'un passant interrogé pense qu'il devrait y penser. "Il faut dire que j'ai déjà 50 ans donc je suis senior, je devrais peut-être y penser", dit-il.
Sébastien Degrave a également rencontré Anny, venue voir son médecin généraliste pour une petite visite de contrôle. A son âge, mieux vaut éviter d’attraper la grippe et pourtant elle n’en démord pas elle ne veut pas se faire vacciner cette saison : "Je l'ai fait une fois et j'ai eu la grippe alors je ne l'ai plus jamais fait depuis", lance-t-elle.
Le vaccin contre la grippe, recommandé pour les personnes à risque
Chaque année, les laboratoires mettent au point des vaccins contre plusieurs souches de la grippe. De quoi limiter les risques de la contracter, mais ce n’est pas infaillible. Il n’empêche qu’il reste hautement recommandé pour les patients de plus de 50 ans et certaines personnes à risque.
"Les femmes enceintes doivent être vaccinées, du moins celles qui sont au deuxième ou troisième trimestre de leur grossesse au moment de l'épidémie de la grippe, explique Guy Beuken, médecin généraliste et professeur à l'UCL. Et alors une classe un peu plus particulière également, ce sont les éleveurs de poulets et les éleveurs de porc, parce qu'ils sont en contact avec d'autres virus de la grippe qui sont un peu différents et qui risqueraient de se combiner avec le virus humain."
Des rappels trop souvent oubliés
En ce qui concerne les autres vaccins, pour les adultes, des rappels doivent être effectués tous les 10 ans pour la diphtérie et le tétanos, et une fois au cours de la vie pour la coqueluche.
Pour les enfants, un seul vaccin est obligatoire, celui contre la polio. Ensuite, il y en a une dizaine d’autres à effectuer entre 0 et 2 ans, et ils ne sont pas facultatifs.
Frédéric Motte, chef du service pédiatrie de l'hopital Sainte Elisabeth à Uccle le confirme : "La plupart des vaccins sont indispensables. Les enfants sont souvent bien vaccinés dans la primo-enfance, mais les vaccins de rappel, qui sont effectués vers 5-6 ans et à l'adolescence, sont parfois oubliés. Et ceci entraine une certaine résurgence de certaines maladies comme par exemple la coqueluche ou les oreillons. On a des épidémies de coqueluche à l'université, mais aussi dans les écoles".
Pour éviter le retour de ces maladies, il vaut donc mieux se faire vacciner et ne pas oublier les rappels à l’adolescence et à l’âge adulte. Il suffit de quelques secondes de courage pour se protéger, ainsi que son entourage.
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