Une étude américaine rapporte que l'efficacité du vaccin est moins élevée contre le variant Delta du coronavirus. Qu'en penser ? La question a été posée par Olivier Schoonejans dans le RTL INFO 13h à Charlotte Martin, infectiologue CHU Saint-Pierre à Bruxelles.
Cette étude ne dit pas du tout que le vaccin est moins efficace contre les infections sévères ou les hospitalisations
Cette étude a été faite à partir de frottis sur un personnel soignant vacciné par les deux vaccins. Le frottis a été à toutes les personnes, qu'elles aient des symptômes ou pas. "Cette étude ne dit pas du tout que le vaccin est moins efficace contre les infections sévères ou les hospitalisations. Elle dit que l''efficacité est un peu plus faible uniquement contre le fait de porter le virus. Et ça, c'est une nuance importante, parce qu'en fait il a bien été montré dans de nombreuses autres études que Pfizer et Moderna protègent toujours très bien contre les formes sévères à plus de 80% et c'est ça qui est important pour un vaccin", précise le docteur Martin.
"Le variant Delta, majoritaire dans la plupart des pays occidentaux (99% en Belgique) est un peu différent du variant original. Ca montre que le vaccin qui a été conçu à partir d'un autre variant, protège un tout petit peu moins bien contre ce variant au niveau du portage du virus. Mais il est important de savoir que ça protège toujours aussi bien contre les formes graves et les hospitalisations", a répété l'infectiologue.
Rappelons qu'actuellement, l'immense majorité des gens hospitalisés sont des gens non vaccinés
"Rappelons qu'actuellement, l'immense majorité des gens hospitalisés sont des gens non vaccinés", a rappelé Charlotte Martin.
Selon une autre étude, le vaccin est de moins en moins efficace avec le temps contre une nouvelle contamination (mais il reste très efficace contre formes sévères et hospitalisations). Faut-il une 3e dose ? S'il devait y en avoir une, ce serait pour "les personnes très fragiles, comme les personnes très âgées ou très immunodéprimées sont moins bien protégées ou moins longtemps", estime le Dr Martin. Pour le reste de la population, ce n'est pas à l'ordre du jour. La priorité actuellement est de convaincre un maximum de gens de recevoir les deux premières doses, ce qui n'est pas le cas à Bruxelles, a déploré le Dr Martin.
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