Une récente étude a étudié les contaminations sur le mobilier urbain : les poubelles, les boutons aux feux rouges… Résultat : le risque de contamination est très faible.
Un bouton poussoir d’un feu de signalisation est touché en moyenne 30 fois par heure. Ce geste inquiète souvent les passants qui craignent d’être contaminés par le virus, comme a pu le constater notre équipe : "Je ne touche pas, je préfère attendre quelques secondes en plus, pour éviter un contact avec l’appareil, que beaucoup de gens touchent", indique un homme. "Moi je ne pousse pas, c’est tout. J’attends qu’il soit au vert, et je passe", dit un autre. "Oui, ça m’inquiète un peu, mais je pense que si tout le monde respecte les mesures d’hygiène une fois à maison, ça va aller", relativise une femme.
350 échantillons prélevés
Une étude nord-américaine relativise le risque réel de contamination sur les objets urbains. 350 échantillons ont été prélevés sur des boutons poussoirs ou des pistolets de pompe à essence. Seuls 8% des échantillons étaient positifs au coronavirus. Pour les auteurs de l’étude, la probabilité de contagion par ces surfaces est très faible.
Attention, il y a aussi l'environnement
Yves Coppieters, épidémiologiste à l'ULB, réagit : "C’est vrai que ça relativise un tout petit peu le rôle de ce type de surfaces dans la contamination, mais les auteurs disent quand même que si on est dans ces situations à utiliser ce mobilier urbain très fréquenté, c’est qu’on est dans des situations à risque aussi, parce qu’on risque d’être dans des foules. Donc les auteurs disent quand même attention, il n’y a pas que le bouton, il y a aussi l’environnement dans lequel vous êtes".
Pas la même chose à table
Les scientifiques insistent sur l’hygiène des mains, et préviennent qu’il ne faut pas extrapoler leur étude à l’ensemble des objets dans une maison ou un restaurant. "Lorsqu'on mange, le dépôt de virus qu’une personne contaminée pourrait mettre sur les tables, sur les couverts, sur les assiettes, est sans doute beaucoup plus important parce qu’on est assis, on risque de tousser, de contaminer ces surfaces, ce qui n’est quand même pas le cas dans des mobiliers urbains, où les gens ne restent pas très longtemps", ajoute Yves Coppieters.
Les chercheurs considèrent que l’analyse régulière des quantités de virus sur ces surfaces extérieures en rue peuvent servir d’alerte, tout comme les eaux usées.
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