L'hôpital de Charleroi inaugure un nouveau traitement pour aider les patients atteints de phobies. Ils peuvent désormais combattre leur vertige, ou leur claustrophobie chez eux, à l'aide de la réalité virtuelle. Un site internet totalement gratuit permet de s'exposer virtuellement à ses peurs.
Peur du vide, de la foule ou des araignées? Les casques de réalité virtuelle sont de plus en plus utilisés dans le domaine de la santé. La preuve à l'hôpital de Charleroi où l'on propose aux patients une immersion dans le vide pour les acrophobes ou encore un pas-à-pas dans le métro carolo pour les phobiques de transports en commun.
Pour Anne-Sophie, rendez-vous dans un ascenseur, sa grande phobie. Elle s'y rend virtuellement, équipée d'un casque de réalité virtuelle. "J'ai un petit peu chaud et j'ai peut-être un peu plus les mains moites", constate-t-elle, quelques secondes après avoir enfilé son casque. Problème, l’ascenseur est bloqué. "Là, ça nous met plus dans un sentiment de stress. Des petites lampes rouges sont allumées", constate la jeune femme.
Avec un psychologue, elle affronte ses peurs. "Les ascenseurs vitrés sont de plus en plus nombreux. C’est bien de pouvoir faire face à ses peurs en étant accompagnée par un professionnel", confie-t-elle.
S'équiper n'est pas très coûteux
Appréhender ses phobies grâce à la réalité virtuelle est maintenant possible sans sortir de chez soi. Il suffit d'un téléphone, d'une connexion Wifi, et d'un casque de réalité virtuelle.
Plusieurs thèmes tels que l'arachnophobie, claustrophobie et la peur du dentiste sont proposés. "Notre idée, c’était vraiment de pouvoir commencer l’exercice avec le thérapeute. Mais permettre au patient de s’exercer chez lui entre 2 séances, à quelque chose qui a déjà été travaillé. L’idée c’est que le patient puisse aller plus vite mieux et plus par lui-même", constate Philippe Fontaine, psychiatre au CHU de Charleroi.
S'équiper n'est finalement pas très coûteux et plutôt accessible. "Tout le monde a un smartphone. Pour un casque de réalité virtuelle, ça va de 3 à 40 € donc c’est assez démocratique", explique Thomas Esgain, infographiste au CHU de Charleroi. Il n'est pas conseillé aux phobiques de faire ces visites sans thérapies.
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