Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dimanche sur le carrefour de l'Europe, en face de la gare de Bruxelles-Central, pour mettre en garde contre les phénomènes météorologiques extrêmes, rendus plus fréquents et plus violents par les changements climatiques. Les manifestants voulaient aussi exprimer leur soutien aux nombreuses victimes des inondations de la mi-juillet en Belgique.
Une minute de silence en hommage aux victimes des inondations dans le sud du pays, et un moment d’émotion pour Lionel Legrand. Deux fois par semaine, ce liégeois de 25 ans continue de nettoyer les cours d’eau, avec 400 bénévoles pour retirer des tonnes de déchets. Il est devenu en quelques semaines un militant pour le respect de l’environnement.
"Il faut vraiment mettre les moyens nécessaires sur le terrain pour aider la province de Liège parce que sinon on risque une chose: se retrouver avec des villages fantômes parce que les gens sont en train de partir de certaines zones... Et je crois que c'est pas du tout l'objectif, on a une belle province et il faut vraiment l'aider à se relever de ce qu'il s'est passé", déclare Lionel Legrand, coordinateur de "clean up floods".
Vers des catastrophes naturelles plus fréquentes et intenses
Des inondations en Belgique, en Allemagne, des incendies en Grèce ou encore en Turquie... Les climatologues avertissent : les catastrophes naturelles seront à l’avenir plus fréquentes et peut être plus dévastatrices. "Malheureusement oui, de plus en plus fréquemment et de plus en plus intensément si on continue à émettre tant de CO2 d'une part et à ne pas se préparer mieux à ces évènements extrêmes qui touchent même un pays riche comme la Belgique. Donc il est grand temps de se réveiller !", urge Jean-Pascal Van Ypersele, climatologue à l'UCLouvain.
L'expert climatique a aussi pris la parole pour faire le point sur le dernier rapport des experts de l'ONU (GIEC) et sur les enjeux de la prochaine conférence climatique, prévue à Glasgow début novembre (COP26). Pour le climatologue belge, la science est claire et montre que les objectifs de l'accord de Paris (parmi ceux-ci, limiter le réchauffement bien en-deça de 2°C et si possible à 1,5°C) doivent être respectés. Mais une solidarité est nécessaire, entre autres entre pays du Nord et du Sud, a-t-il souligné.
Victor, un étudiant de 19 ans, est venu de Arlon pour manifester
Se mobiliser comme Victor, 19 ans. Il est venu d’Arlon pour exprimer sa confiance à l’égard du groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dont le récent rapport est alarmant. "J'ai décidé de leur faire confiance, j'ai lu le rapport pendant les vacances et du coup, pour moi, non il n'y a plus de doutes ! On sait que c'est à cause de nos émissions que ces dangers sont là actuellement aujourd'hui et surtout à l'avenir", s'insurge-t-il
Des manifestations pour le climat prévues jusqu'au 31 octobre
Plusieurs rassemblements pour le climat sont programmés jusqu’au 31 octobre. La 26ème conférence annuelle des nations unies sur le changement climatique (COP) se tiendra en Ecosse et d’ici là, les manifestants promettent de se mobiliser pour faire entendre leurs voix.
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