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"Plastic Odyssey", un catamaran pour sensibiliser au recyclage des déchets en plastique

 
 

(Belga) Sensibiliser les villes côtières d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie à la lutte contre la pollution au plastique: c'est le défi de quatre jeunes Français, officiers de la marine marchande, ingénieur et entrepreneur, qui entendent sillonner les mers pendant trois ans à bord d'un catamaran, lui-même propulsé grâce aux déchets en plastique. Ils étaient à Bruxelles ce jeudi pour présenter leur projet.

"Une vingtaine de pays sont à l'origine de 80% de la pollution au plastique des océans", explique l'un des co-fondateurs du projet et responsable de l'expédition, Simon Bernard. "L'idée est d'y améliorer le traitement des déchets, sachant que ceux-ci proviennent de sources majoritairement terrestres." Le but n'est donc pas de nettoyer les océans. "Une fois en mer, il est trop tard: seulement 1% des déchets plastique flottent à la surface, les 99% restants coulent ou se décomposent en microparticules", ajoute-t-il. "Il faut fermer le robinet à la source et rendre le recyclage accessible." Dans les pays en voie de développement - les plus touchés par la pollution - le tri des déchets est quasi inexistant. Les centres de traitement restent coûteux et sont rarement adaptés aux réalités locales. "D'où l'idée d'embarquer à bord du navire des technologies de recyclage libres de droit, faciles à construire et à utiliser", poursuit l'officier de la marine marchande, âgé d'à peine trente ans. A chaque escale - le périple en comptera 33 - l'équipage organisera des collectes de déchets dans les villes et sur les plages, transformera ce qui peut l'être en matériaux de construction (briques, dalles, tuiles, etc.) et convertira le reste en carburant grâce à une unité de pyrolyse. Celle-ci permettra de faire tourner le navire jusqu'à l'escale suivante. Les premiers arrêts sont prévus en Égypte et au Liban. Les quatre explorateurs ont déjà mis un premier prototype à l'eau pour démontrer la viabilité de leur projet auquel ils veulent désormais donner une dimension internationale, au-delà des soutiens institutionnels français déjà acquis. Ce jeudi, ils devaient rencontrer des délégués de la Commission européenne, notamment. "Nous avons besoin de deux millions d'euros par an pendant cinq ans. Il nous faudra deux ans pour construire le bateau et les machines, puis nous prévoyons trois ans d'expédition: une année par continent", affirme Simon Bernard. Une campagne de crowdfunding sera également lancée en avril prochain. Le départ est prévu en juin 2020. (Belga)


 

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