Le chat est le premier animal de compagnie des Français mais aussi l'animal le plus abandonné. Trop souvent non castrés, ils prolifèrent dans les rues, s'alarme la SPA qui lance cette semaine une campagne de sensibilisation à la stérilisation sur un mini site interactif.
La population des chats est estimée à 13 millions. "Comme il y a plus de chats que de chiens, on accueille plus de chats dans nos refuges. Mais l'abandon des chats est particulier, il est lié à la reproduction qui survient (principalement) au printemps. On récupère alors des chats non stérilisés, dits errants, sauvages, qui donnent naissances à des portées de chatons", explique Natacha Harry, présidente bénévole de la SPA.
Un couple de chats peut avoir plusieurs portées par an et jusqu'à 20.000 descendants en 4 ans, d'où "l'intérêt de contrôler cette reproduction féline, source de misère, d'abandon et de souffrance auxquels seule la stérilisation peut mettre fin", affirme-t-elle.
Pour lutter contre la misère animale, le site: https://www.protegerleschats-la-spa.com/ vise à combattre les idées reçues sur la stérilisation. "C'est une aberration de croire qu'une chatte doit au moins avoir une portée dans sa vie", dit la vétérinaire Natacha Harry.
La SPA rappelle que "les chats dans la nature ou nés par inadvertance, négligence, ignorance meurent de maladies, prédateurs, accidents (voiture), faim, empoisonnement et malveillances, euthanasies en fourrière".
"Le refuge est un environnement inhabituel pour le chat, source de stress du fait de la collectivité et de la séparation de son maître ou de son territoire. Ce stress peut occasionner un affaiblissement de son système immunitaire et augmente le risque de déclaration de maladies", explique-t-elle.
A l'approche des vacances d'été, Natacha Harry lance à cette occasion un appel à l'adoption. "Entre janvier et avril, on a enregistré moins 10 % d'adoptions dans nos refuges qui sont presque saturés. Du jamais vu depuis cinq ans", s'inquiète-t-elle.
Pour stériliser un chat, il faut compter entre 100 et 200 euros. Leur identification, tatouage ou puce éléctronique, est obligatoire. Elle permet au particulier de retrouver son animal en cas de perte et évite le risque d’euthanasie en fourrière.
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